Chauvet Maverick Silens 2 Profile

par | 10 Mar 2021 | Test Lumière & Vidéo

UN SILENCE QUI VA FAIRE DU BRUIT

Un projecteur asservi qualifié de silencieux est toujours un événement très attendu. Surtout lorsque c’est un spot ! La plupart du temps, la gestion des ventilateurs est le critère qui permet de se rapprocher le plus du silence absolu. Sur le Maverick Silens 2, il n’y a tout simplement PAS de ventilateurs. Certes, ça n’est pas la première fois de l’histoire, mais on compte tout de même sur les doigts de la main les courageux prédécesseurs qui se sont risqués à cet exercice de haute voltige.

En adjoignant le terme « Silens » au patronyme de son projecteur, Chauvet annonce tout de suite la couleur. C’est donc un parti pris assumé de la part de la marque américaine, mais aussi un pavé dans la mare car, avec cette proposition, c’est une innovation (et même plus d’une) dans un marché où l’on trouve les plus grandes exigences et les plus grandes marques.

Peu de fabricants se sont risqués à produire des lyres spot de grosse puissance sans aucune ventilation. Le dernier en date, qui boxe à peu près dans la même catégorie, est un autre fabricant américain, High End, avec son SolaFrame Theatre.

Si le silence est d’or, encore faut-il que le résultat soit précieux, et précis. Nous verrons dans les lignes qui suivent que Chauvet n’a pas seulement enlevé les ventilateurs pour pouvoir frapper à la porte des théâtres, mais qu’il a pensé bien plus loin que cela. Une nouvelle preuve, s’il en fallait, pour attester que Chauvet fait désormais partie des marques référentes et innovantes.

DISCRÉTION DE MISE

Extérieurement, la machine est on ne peut plus commune. Cela ne veut pas dire qu’elle n’a aucune identité, mais ses plastiques extérieurs (plus exactement, du polymère retardateur de flamme), très mats, ajoutent à son aspect passe-partout.

L’embase est très petite mais intelligemment fournie en connectique et possède un large écran tactile, où l’on retrouve l’essentiel des informations et paramétrages. Et pour ceux à qui le tactile cause de l’urticaire, Chauvet a doublé les accès par des petits boutons à pressions autour de celui-ci.

L’accès aux fonctions est très complet : modes, reset, factory reset, paramètres avec affichage des valeurs en manuel, courbes de dimmers, adresse IP et masque de sous-réseau, ainsi que bien d’autres informations sur lesquelles nous reviendrons un peu plus tard. Notons tout de même une mémorisation possible de trois différents profils et une fonction pour envoyer la préférence des réglages d’une machine aux autres via le DMX. C’est plutôt bien vu. On trouve également, bien sûr, l’ajustement de la fréquence des LEDs, ce qui permettra une plus grande précision en fonction des caméras utilisées.

Un petit tour rapide sur la partie inférieure du projecteur nous permet de voir les quatre orifices destinés à recevoir les crochets omégas. Le corps du projecteur est assez classique, avec une ouverture par deux capots de part et d’autre de celui-ci. On observe tout de même sur le nez une petite protubérance qui surprendra sans aucun doute les plus jeunes d’entre vous. Un porte-filtre !Nul doute que cette demande vient de designers de théâtre ou d’opéra. Ce petit appendice ravira les nostalgiques des filtres physiques, mais passé ce petit clin d’œil, c’est un outil vraiment utile qui intéressera également certains directeurs photo de télévision. A l’opposé, on devine le bloc source encapsulé sous un immense radiateur à convection naturelle. A l’intérieur, le gaz circule de manière passive afin d’obtenir le refroidissement nécessaire.

L’ensemble du projecteur est en polymère noir mat, ce qui est en fait un élément extrêmement discret. Un avantage quand on imagine ce que sera le terrain de jeu de Silens.

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