PONDÉRATIONS, LE SON TEL QU’ON L’ENTEND

Sous ses multiples déclinaisons, le décibel, ou dB, est omniprésent dans l’univers du son. Habile passerelle permettant de traduire l’immense étendue des grandeurs audio en nombres de quelques chiffres, le dB est aussi un remarquable traducteur de notre perception psycho-acoustique. Mais à quoi les dB pondérés correspondent-ils vraiment ?

BREF POINT SUR LES DB

La notion de dB n’exprime pas une valeur absolue, une quantité, mais le rapport entre deux grandeurs ou quantités de même nature. On parle de gain (f ig . 1)lorsque la valeur est supérieure à la réfé-rence initiale et d’atténuation lorsqu’elle est inférieure. Le résultat donne alors une valeur en dB négative.

Dans le domaine de la perception sonore, l’échelle des pressions acoustiques que nous rencontrons s’étend de 2.10-5 Pa, le seuil de l’audition (en pascal, l’unité de la pression), à 200 Pa, le seuil de la douleur étant alors largement atteint.En progression arithmétique, l’échelle est dispersée dans un rapport de 10 000 000, soit 107, entre la plus basse et la plus élevée des valeurs. L’utilisation du logarithme permet d’exprimer cette échelle de valeurs avec des nombres d’un maximum de trois chiffres.Pour la pression acoustique, le calcul de la valeur s’obtient en comparaison avec le seuil de perception de l’audition, soit 2.10-5 Pa. Donnons directement la for-mule, avec P1, la pression acoustique de référence, soit 2.10-5 Pa, et P2 la pression acoustique mesurée.

Cette nouvelle échelle, de 0 à 140, est déjà beaucoup plus lisible. Le tracé (fig. 2) montre le passage de l’échelle linéaire horizontale à l’échelle logarithmique verticale, qui nous est familière.

DB(A) ET DB(C), LES PONDÉRATIONS

dBA et dB(A) ne signifient pas la même chose. Les dBA n’expri-ment aucunement une pondération, mais une valeur, en dB, de comparaison de deux grandeurs dont l’unité est le A. Il pourrait s’agir, par exemple, du courant électrique, en ampères. Rien à voir avec notre sujet, donc. Les pondérations s’expriment toujours entre parenthèses. Elles ont été introduites pour tenir compte de notre ressenti psycho-acoustique des niveaux sonores, en fonction de la fréquence. 

Plus le niveau auquel nous écoutons un contenu sonore est faible, moins nous avons le sentiment que les graves sont présents relativement aux médiums. Le même phénomène est constaté dans les aigus. Les courbes de Fletcher et Munson montrent le détail de ce comportement (fig. 3) de notre oreille. Les tracés sont statistiques, chacun d’entre nous gardant bien entendu une perception qui lui est propre.

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