Écrans à dalles de LEDs

par | 10 Nov 2020 | Tutoriel Lumière & Vidéo

Écrans à dalles de LEDs

novembre 2020Tutoriel Lumière & Vidéo

1re partie – Formats, pitch et dimensions

Aujourd’hui rencontrés dans les situations les plus diverses – des conventions aux concerts, de l’affichage publicitaire aux clubs, des meetings politiques aux compétitions sportives –, les écrans à LEDs, ou murs de LEDs, existent dans autant de caractéristiques qu’il y a d’usages. Voyons les paramètres à considérer et les précautions à prendre pour choisir le produit adapté à chaque besoin. Réalisé en deux parties, ce dossier se focalise ce mois-ci sur les formats. Le mois prochain, nous nous intéresserons aux technologies et aux performances.

Historiquement, restituer un programme vidéo sur une grande surface impliquait un ou plusieurs vidéoprojecteurs. Loin d’être désuète, cette technologie reste souvent pertinente, c’est-à-dire efficace et économiquement justifiée. Tout est question de situation.

La vidéoprojection s’utilise principalement dans les environnements assez sombres, en salle ou de nuit en extérieur. Il existe des situations où elle demeure incontournable ; les projections monumentales sur les bâtiments en sont un exemple. De même, en spectacle, des vidéoprojections sur les décors permettront des options artistiques très différentes de celles imaginables avec des écrans à LEDs.

Tout est à nouveau affaire de situation et de besoins mais, en termes de résultat, d’image, l’un des points forts des écrans à LEDs est la luminosité qu’ils permettent. Suivant les caractéristiques des LEDs utilisées, ces écrans sont utilisables en plein jour, voire sous un soleil dardant ses rayons de midi. En spectacle ou en événementiel, certains écrans peuvent aussi, dans un design visuel, s’associer sans crainte avec les plus puissants des luminaires.

Voyons maintenant les principales caractéristiques de ces écrans à LEDs.

LE PITCH ET LA RÉSOLUTION

Un écran à LEDs est constitué d’une matrice orthogonale de diodes électro-luminescentes (LEDs), réparties à intervalles réguliers sur la surface du panneau. Chacune de ces LEDs est assimilable à un pixel, tel qu’on le connaît dans tous les modes d’affichage numériques des images.

Pour permettre de restituer la palette des couleurs du spectre visible, chacune des LEDs est en fait l’assemblage d’au minimum trois sources de couleur, rouge, verte et bleu (RVB).Le pitch de l’écran est la distance, en millimètres, qui sépare les axes de deux LEDs contiguës, à l’horizontale ou à la verticale (fig. 1).

Plus le pitch sera réduit, plus la finesse d’affichage sera importante. Revers de la médaille, diminuer le pitch par deux équivaut à multiplier le nombre de LEDs par quatre. La relation entre le pitch choisi et le coût de l’écran tend vers l’exponentiel.

La résolution (fig. 2) exprime le nombre de pixels par unité de longueur. Dans l’univers de l’image numérique, on la trouve dans diverses unités telles que le dpi ou ppi ou encore ppp (digit per inch, pixel per inch et pixel par pouce), pour la photo ou l’impression, par exemple.

Pour les écrans à LEDs, un pitch de 10 mm donnera une définition de 100 pixels/m. Un autre de 1 mm correspondra à une définition de 1 000 pixels/m, équivalent à 10 pixels/cm. Dans l’univers des écrans à LEDs, la notion de pitch reste cependant plus usitée que celle de résolution.

RÉSOLUTION ET DIMENSIONS

Avec un vidéoprojecteur, augmenter la dimension de l’image sans changer le matériel équivaut à répartir une quantité finie de pixels sur une surface plus grande. Plus la taille de l’image augmente, plus la résolution diminue.

Avec un mur de LEDs, on augmente la dimension de l’affichage par ajout de matériel. La relation est linéaire. Doubler la surface nécessite donc de doubler la quantité de dalles. En revanche, quelle que soit la dimension finale retenue, la résolution demeure constante.

Pour déterminer la résolution nécessaire, il faut considérer la distance à laquelle se trouvera le public devant l’écran. Plus le public sera proche, plus la définition devra être élevée, donc plus le pitch devra être fin. Pour autant, la question à se poser dans le choix du pitch est bien de déterminer la résolution minimale qui permet de répondre aux besoins. Si l’objectif du jour est de diffuser quelques données chiffrées ou des courbes basiques, les besoins en définition ne seront pas les mêmes que s’il s’agit de restituer une vidéo haute définition ou l’image magnifiée d’un intervenant, ou d’une star.

Les fabricants proposent des écrans avec des valeurs de pitch très variables, descendant parfois sous le millimètre et pouvant aller jusqu’à 25 mm ou plus.

Nous avons réalisé un abaque liant valeurs de pitch et distance de recul (fig. 3). Il constitue une aide pratique à la décision et reflète la compilation des avis que nous avons recueillis auprès de spécialistes du sujet.

Un article d'

Eric Moutot

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