Elation Rayzor 760

par | 10 Sep 2022 | n°482, Test Lumière & Vidéo

LE 7 X 60 ÉTINCELANT

Unique projecteur 7 x 60 W de ce dossier, ce qui le situe dans une gamme supérieure de tarifs et de prestations, le Rayzor 760 sort du lot par sa taille bien plus grande, des possibilités de pixel mapping, un pan et tilt infinis ainsi que l’effet SparkLED, constitué par 28 petites LEDs blanches de 2 W. Est-ce que tout cela permettra de faire oublier son tarif plus élevé que la concurrence ?

DES ÉTOILES DANS LES YEUX

Le Rayzor 760 fait 34 cm de large et 12 kg sur la balance. On s’éloigne tout de suite de la gamme des beam washs nerveux. La tête est ronde, et faute de support dû au fait qu’elle dispose d’un tilt infini, se présente tête en bas, libre de ses mouvements, et tourne sous l’effet de son poids lorsque l’on utilise la machine. On préférera utiliser les poignées pour la manipulation. On peut y admirer les sept lentilles, séparées – une fois n’est pas coutume – par un peu d’espace, ce qui lui donne un look radicalement différent des autres machines du comparatif. En s’approchant un peu, on aperçoit autour de chaque LED les quatre petites diodes de l’effet SparkLED.
Sous la machine, quatre camlocks sont prêts à recevoir deux crochets pour une accroche plus sûre. À l’avant, un écran et six boutons nous attendent, et enfin à l’arrière, on trouve tous les connecteurs nécessaires avec DMX 5B In/Out, double Ethernet et alimentation en True1.
Les poignées paraissent un peu légères, mais le reste est de belle facture, avec des matériaux de qualité.

HÉ MENU, TU DESCENDS ?

L’écran avant est bien défini, et nous donne avant même d’entrer dans les menus de précieuses informations. Mode, adresse DMX et température sont déjà visibles. Un appui sur la touche Mode/Esc et nous pouvons changer adresse DMX, Ethernet, mode de contrôle, vitesse des ventilateurs, courbe de gradation, fréquence de la LED… Tout y est dans des menus clairs, lisibles et faciles d’accès. Bien sûr, une bonne partie de ces paramètres seront modifiables en DMX. Trois modes de contrôle nous sont proposés, de 25 à 80 circuits. Le premier contient tout le nécessaire pour utiliser la machine, dont les macros d’effets, omettant quelques options 16 bits. Le second apporte le contrôle pixel par pixel des LEDs principales, et le dernier ajoute la même fonction pour les LEDs de l’effet spark. Nous avons choisi le mode 80 pour ce banc d’essai, mais dans la vie de tous les jours, le mode 25 suffit largement.

POWER ON, GO !

L’allumage se réalise en 41 petites secondes, et c’est ensuite à nous de jouer. Immédiatement, on sent que la machine en a sous le capot. C’est le projecteur le plus lumineux de la série (encore heureux avec des LEDs de 60 W), mais son intensité est malheureusement affectée par un fort derating baissant la lumière de près de 20 % en 1 h, ce qui ne procure pas, finalement, tant de différence d’intensité comparé aux autres machines. Autant continuer sur les mauvaises nouvelles, les blancs obtenus avec le canal de CTC sont un peu jaunâtres, même si l’IRC est plutôt bon (76,7). La machine aurait bénéficié d’un canal plus green/magenta pour corriger tout cela. Et c’est bien dommage car pour le reste, la machine a des atouts à faire valoir. Si elle n’est pas un foudre de guerre face à ses concurrents d’aujourd’hui, le pan réalise sa course en 1,71 s et le tilt en 1,58 (attention, la course du tilt est de 360°). La plage de zoom s’étend de 10° à un très large 70°, et on peut même serrer plus encore à 7,4° en mode Override, qui privilégie le bâton à l’étale. Parlons-en, de cet étale, la lumière est bien répartie jusqu’à 80 cm du point central, avant de diminuer en douceur. Le niveau sonore reste contenu avec seulement 32,4 dB(A) mesurés.

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