Le DMX

par | 1 Juin 2020 | Reportage Lumière & Vidéo

Lumière, canal historique

Inspiré des mêmes bases de transfert de données numériques que le protocole audio AES EBU, le DMX est basé sur des principes simples et faciles à mettre en œuvre. Permettant le contrôle à distance des luminaires, des effets ou de la machinerie, il est quasi universellement implanté par les fabricants. A l’exploitation, il est à la portée de chaque technicien. Voyons les bases de son fonctionnement et les précautions d’usage qu’il implique.

Imaginé en 1986, le DMX – officiellement dénommé DMX512-A – est un standard de communication numérique qui est venu remplacer les systèmes de commande analogique d’éclairage. Aujourd’hui, la totalité des appareils destinés au spectacle, et qui nécessitent une commande à distance de paramètres, acceptent ce standard.

LE PRINCIPE DU CONTRÔLE DMX

Circulant sous forme de signal électrique, le DMX est un code émis par l’appareil de commande déporté – contrôleur, pupitre ou console – qui fournit une information numérique à un microcontrôleur intégré dans le récepteur (le luminaire, l’effet, la commande de machinerie…). Celui-ci l’interprète pour modifier ses paramètres. Dans le cas d’un projecteur traditionnel, le DMX va agir sur le gradateur et permettre de faire varier à volonté le flux de la source lumineuse. Dans le cas d’un projecteur à LEDs, de la motorisation d’un luminaire asservi, d’une machine à brouillard, d’un shutter ou d’un élément de machinerie, le principe est le même. Seuls changent le type de microcontrôleur et son mode d’action sur les paramètres.

STRUCTURE DU SIGNAL

Le signal DMX est numérique. Il prend la forme d’une série d’impulsions électriques, dont la polarité définit la valeur binaire (0 ou 1). La particularité du DMX est d’envoyer de façon simultanée un ensemble d’informations destinées à différents appareils et à différentes fonctions de ces appareils : c’est une transmission multiplexée.

Ces informations simultanées peuvent être au nombre de 512 – d’où le nom complet du protocole – composant ainsi un « univers » et correspondant chacune à des « canaux ». Un gradateur à six circuits va ainsi utiliser six canaux tandis qu’une machine à brouillard basique n’en utilisera que deux. Mais des appareils à LEDs ou des luminaires asservis peuvent nécessiter plusieurs dizaines de canaux. Les valeurs numériques de chaque canal sont codées sur 8 bits, un octet (huit impulsions successives), autorisant ainsi un contrôle sur 256 valeurs décimales divisant uniformément la pleine échelle de variation du paramètre.

QUELS APPAREILS PEUVENTILS ÊTRE CONNECTÉS ?

Dès lors qu’ils sont équipés d’un microcontrôleur capable d’interpréter le signal, tous types d’appareils peuvent être connectés sur un même réseau. L’ordre de raccordement des éléments sur une chaîne DMX est totalement indifférent, tant que chacun reçoit le signal. L’ordre des adresses des éléments n’a pas non plus d’importance… tant que celles-ci sont uniques et ne se chevauchent pas. La plupart des luminaires traditionnels n’en sont pas dotés. Leur alimentation électrique doit être reliée via un gradateur qui remplit la fonction de récepteur DMX. Les luminaires fixes à LEDs et les projecteurs asservis sont équipés de récepteurs DMX et sont directement connectés au réseau de commande.

LE RÉSEAU DMX

La topographie d’un réseau DMX repose sur le principe d’un câble unique reliant en cascade chaque appareil l’un après l’autre (fig. 1). Une ligne DMX est donc composée d’une succession de câbles. Le premier part du contrôleur et aboutit au premier appareil de la chaîne. Le deuxième part de ce premier appareil pour aller vers le suivant. Et ainsi de suite.

Un maximum de 32 appareils, contrôleur compris, peuvent ainsi être connectés en chaîne. Tous les appareils contrôlables en DMX sont, de ce fait, dotés d’une entrée et d’une sortie DMX, appelées in et out (ou Thru).
Le réseau DMX est composé d’une ligne unique et il n’est pas possible, a priori, d’installer de dérivation : le signal serait trop affaibli et illisible par les récepteurs. Dans les cas de réseaux très étendus (lorsqu’il faut par exemple contourner un vaste public pour connecter une série d’appareils particulièrement éloignés), il faut utiliser un splitter DMX (fig. 2).

C’est un répartiteur qui autorise des dérivations car il duplique le signal et le régénère. Une ligne DMX ne doit pas dépasser 300 m. Cette distance vaut entre le contrôleur et le dernier appareil connecté ou entre le splitter et le dernier appareil de chaque dérivation. On ne doit jamais effectuer de raccordements DMX en utilisant un cordon ou un adaptateur en Y. Si une dérivation est nécessaire, il faut impérativement utiliser un splitter DMX, qui permet aussi de prévoir des variantes de topographie du réseau.

On peut également combiner les signaux de plusieurs consoles en utilisant un merger – à condition de partager l’espace d’adressage entre les deux consoles.

Un article d'

Eric Moutot

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