Martin Atomic Bold – Un strobe Wash Matriçable

par | 12 Juil 2022 | n°481, Test Lumière & Vidéo

L’AUDACIEUX ATOMIQUE

Martin is back ! Après une relative période de creux ces dernières années, Martin revient en force avec de très belles machines telles que les Mac Aura PXL, le Mac Ultra… tout en continuant sa stratégie originale de développer son écosystème vidéo P3 et les projecteurs compatibles. L’Atomic Bold, que nous avons entre les mains aujourd’hui, s’inscrit parfaitement dans cette continuité avec des velléités de nous en mettre plein les yeux, et ce de plus d’une manière.

Comme son nom l’indique, ce projecteur fait partie de la famille Atomic, rendue célèbre par le best-seller Atomic 3000. Donc un stroboscope, tel son ancêtre et son petit frère l’Atomic Dot. Mais chez Martin, il faut désormais toujours aller chercher plus loin, car les projecteurs ont souvent de nombreuses autres fonctionnalités. Atomic Bold, en plus de son rôle premier, dispose donc d’un effet Aura, qui est pixellisable, compatible avec le logiciel P3 pour projeter un flux vidéo (ou en pixel mapping console), et peut également servir de source d’appoint avec un mode lumière continue. Et tout ça dans un format réduit !

PREMIÈRES IMPRESSIONS

En effet, au premier regard, on croirait avoir sous les mains un PAR LED. Un octogone de 37 cm de diamètre environ sur 16 cm de haut. À l’avant, une grosse lentille ressemblant à un fresnel recouvre un réflecteur à multi-facettes. La machine étant IP 65, le tout est plutôt massif, entièrement en métal, pour une masse de presque 10 kg tout de même avec sa lyre. À l’arrière, première surprise, Martin fait fi des connecteurs traditionnels et nous propose une sortie de câble de 50 cm environ avec un connecteur propriétaire, le PDE pour Power, DMX, Ethernet regroupant comme son nom l’indique l’alimentation et tous les flux de données compatibles en un seul câble. Une prise de repique est également présente sur la machine, fermée par un bouchon à vis attaché à l’aide d’une élingue en plastique. À part ça, pas d’écran, pas de boutons de paramétrage (hormis un bouton de test), tout se fera en RDM via une console ou le logiciel P3 du constructeur.
Le tout est accompagné d’une double lyre permettant de le placer au sol rapidement, mais dispose également, sur ses huit facettes latérales, de systèmes d’accroche qui pourront accueillir les accessoires proposés par Martin pour créer de nombreux montages différents. On pourra donc combiner plusieurs Atomic Bold et leurs petits frères, les Atomic Dot. Pour référence, on aura le choix entre les Atomic couplers, les Half couplers, Interlock adapters, Pivot couplers, Spigot adapters, Bold double width bracket… Un choix pléthorique ! Et si vous vous dites que décidément, Martin va vouloir nous vendre tous ses accessoires maison, détrompez-vous car si pour l’accastillage, on sera obligés de passer par l’écosystème Martin, à l’avant, le porte-filtre est au format PAR, et accueillera donc tous filtres ou volets de taille standard.

Pour résumer, on a un sentiment général de robustesse, renforcé par le poids de la machine. Le câble PDE a beau sortir du projecteur, ce qui est un peu dangereux vous me l’accorderez, il est très épais et rigide, ce qui le protégera des chocs intempestifs.

En parlant de PDE, il va nous falloir évoquer les accessoires qui vont nous être nécessaires pour alimenter et piloter le projecteur. Martin en propose trois types. Tout d’abord, un câble hybride composé d’un côté d’un câble PDE, et de l’autre, des trois connecteurs (True1, DMX et Ethernet). Il est disponible en mode entrée ou sortie. Mais la solution principale de Martin consiste en deux boîtiers, les Junction Boxes, disponibles en version active ou passive. Toutes deux sont IP65 comme le projecteur. L’active est la plus grande, avec des entrées/sorties pour les trois connecteurs, et la passive, visible sur nos photos, dispose uniquement d’entrées.

Quoi qu’il en soit, à l’aide de câbles PDE, vous pourrez alimenter jusqu’à 10 produits à la suite depuis un seul boîtier. La qualité a l’air d’être au rendez-vous, on espère que le format sera plus fiable que les câbles de Sceptrons, parfois un peu capricieux.

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