MSC et OSC (épisode 2)

par | 10 Avr 2021 | Tutoriel Son

LE MIDI ADAPTÉ À LA LUMIÈRE ET AU MULTIMÉDIA

Créé au début des années 1980, le protocole MIDI de transmission de données continue d’être très largement utilisé aujourd’hui. Initialement réservé à la transmission d’informations à caractère musical entre synthétiseurs, le MIDI a évolué pour élargir son champ d’utilisation. Et des extensions ont vu le jour, telles que le MIDI Show Control.

MIDI SHOW CONTROL

Beaucoup de pupitres de commande utilisent aujourd’hui cette extension du standard nommée MIDI Show Control (MSC). Celle-ci a été adoptée par la MMA dès 1991 pour favoriser la communication entre des appareils de contrôle multimédia très hétérogènes et ainsi permettre d’assurer la gestion d’un show en temps réel.

Le MSC permet notamment une synchronisation efficace entre la lumière, le son et la vidéo, mais aussi l’utilisation de capteurs et le déclenchement de systèmes en tous genres.

Dans le MSC, la notion de canal n’entre plus en jeu. L’octet du message de statut prend une valeur unique, F0 en hexadécimal ou 240 en décimal. Ce type de message est appelé System Exclusive, abrégé en Sysex. La suite des informations est systématiquement encadrée par un octet de début, 7F (127), et un octet de fin, F7 (247). Au lieu du canal, dont le nombre est limité à 16 dans le standard MIDI, le MSC utilise des identifiants d’appareils (device_ID), ce qui permet de porter à 128 le nombre d’appareils connectés. Il définit ensuite des formats de commandes et des numéros de commandes.

Les formats concernent les grandes catégories d’appareils ou de systèmes : Lighting (catégorie générale dans laquelle entrent les consoles), Moving Lights, Colour Changers, Strobes, Lasers, Cha-sers, Sound, Music, CD Players, Ampli-fiers, Equalisers, Machinery, Rigging, Video, Video Switchers, Video Effects, Shutter Controls, Fog, Smoke, Pyro, Fireworks, pour n’en citer que quelques-unes.

Ces catégories partagent un certain nombre de commandes qui répondent toutes à un codage identique.

Si on considère le cas des consoles lumière, de nombreuses fonctions peuvent ainsi être synchronisées avec des événements sonores ou de la vidéo grâce au MSC. Le lancement d’un cue, le chargement d’une page de master, l’activation d’un submaster ou l’exécution d’une macro sont alors appelés depuis un autre type d’appareil ou depuis un ordinateur par l’envoi des messages appropriés.

L’extension MIDI Show Control va bien au-delà des principes initiaux du stan-dard, qui voulait que chaque information transite en seulement deux octets de données précédés d’un octet d’en-tête.

Les messages MSC sont en effet constitués de chaînes hexadécimales parfois très longues afin de transmettre des informations à la fois plus nombreuses et plus complexes. L’intérêt de cette évolution est d’augmenter le nombre de fonctions accessibles tout en étendant la compatibilité du protocole à de nombreux domaines liés à la gestion d’un show live, notamment grâce à une normalisation des commandes admises, reconnues aussi bien par les appareils audio qu’en lumière ou en vidéo.

Mais on atteint cependant ici les limites des performances du système, spécialement en termes de débit, qui n’est plus vraiment adapté à l’exigence de rapidité et à la quantité de données transmises par les flux dans les technologies actuelles.

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