CHAUVET COLOR STRIKE M

par | 10 Mar 2022 | Test Lumière & Vidéo

LE STROBE TOUT-TERRAIN

Est-il encore nécessaire de présenter Chauvet ? Pour ceux qui n’auraient pas suivi, cette marque américaine fondée en 1990 poursuit son expansion avec deux gammes majeures en lumière, Pro et DJ, dont les publics cibles ont des exigences distinctes. Dernièrement, Chauvet a décidé d’accroître sa présence sur notre territoire via sa filiale Chauvet France, qui nous propose aujourd’hui un projecteur de la gamme Chauvet Professional, le Color Strike M, strobe et wash pixellisable à LEDs sur tilt motorisé. Qu’est-ce qu’on attend pour le tester ?

Si, à première vue, ce projecteur vous semble familier avec ses 14 gros pixels carrés et ses bandeaux de LEDs pour le stroboscope au milieu, ce n’est pas un hasard dans la mesure où ce style de machine existe déjà chez la concurrence. Mais Chauvet compte nous convaincre du bien-fondé de son produit avec des arguments de poids, dont une certification IP65 permettant à la machine un fonctionnement dans toutes les conditions météorologiques.

DÉBALLAGE

Sur son site Internet, Chauvet nous promet une machine à toute épreuve, et le moins que l’on puisse dire, c’est que la première impression à la sortie du carton conforte cette idée. Le projecteur est compact, d’aspect très solide, avec une belle vitre de protection sur sa plaque de LEDs et des matériaux de qualité. IP65 oblige (rappelons que 65 signifie totalement étanche à la poussière (6) et protégé des jets d’eau et projections de tous les côtés (5)), les connecteurs sont refermables par des coques de caoutchouc de belle facture. L’ensemble respire la qualité, mais la quantité n’a pas été oubliée, avec du côté des connecteurs un Powercon In, deux Ethernet In/out, deux DMX cinq broches In/Out et enfin un branchement USB pour la mise à jour du micrologiciel.
Chauvet complète le tableau avec des fonctionnalités bienvenues comme deux bases d’accueil pour Camlocks situées sur le dessous et sur le côté de la machine pour plus de possibilités d’accroche. Autre détail sympathique, des guides peuvent être sortis du corps de la machine grâce à un mécanisme afin d’aligner plusieurs projecteurs que l’on voudrait coller les uns aux autres (les trous idoines étant placés de l’autre côté de la base évidemment).
L’écran, lisible et disposant d’une bonne résolution, est flanqué de quatre boutons eux aussi résistants aux intempéries. Et là où certaines machine IP65 sont difficilement paramétrables à cause de boutons tactiles peu enclins à se laisser manipuler, le Color Strike M répond au doigt et à l’œil.

Enfin, on ne peut faire le tour de cette machine sans évoquer sa tête, posée sur une lyre permettant un tilt de 180°. La tête propose d’un côté trois ventilateurs et un système de dissipation passif sous la forme de radiateurs, et de l’autre une belle plaque dotée d’une multitude de LEDs prêtes à vous en mettre plein les yeux.

Il va falloir bien reclipser les protections pour assurer l’étanchéité. Les capots peuvent passer sous la machine lorsqu’on la pose au sol, il faudra alors les dégager.

SOURCE ET OPTIQUE

Et multitude n’est pas un vain mot ici. Le projecteur est divisé en trois zones et deux types de LEDs. Le double bandeau du strobe du milieu est composé de 432 LEDs blanches de 1,56 W, soit 216 par bande. Celles-ci émettent une lumière d’une température de couleur de 6 000 K, et chaque bandeau est pixellisable sur 14 zones.
Les deux autres zones pour le wash, appelées plateaux, sont composées de 896 LEDs RVB de 0,784 W (donc 498 au-dessus du double bandeau du strobe et autant en dessous. Chaque demi-plaque est contrôlable en sept zones et dispose de nombreux effets pré-enregistrés.
Le tout va vous permettre d’exploser les mirettes des spectateurs sur 146° en largeur et 122° en hauteur (chiffres que nous avons pu vérifier).

LES MENUS

Rien de bien particulier à signaler au niveau des menus, hormis qu’ils sont clairs et que la résolution d’écran est suffisante pour afficher toutes les informations nécessaires.
On va évidemment pouvoir choisir le mode DMX, le protocole d’entrée des données, l’adresse de la machine et déterminer l’adresse IP. Il y a également un mode manuel pour une utilisation sans DMX, et un outil permettant de recharger les paramètres d’usine, ce que nous nous sommes empressés de faire pour ne pas biaiser le test.

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