Eos Apex 10

par | 11 Oct 2022 | n°483, Test Lumière & Vidéo

PENSÉE POUR LE FUTUR

Le système Eos et les consoles associées sont désormais très implantés dans le monde du théâtre, de l’opéra et de la comédie musicale. S’appuyant sur un logiciel stable, complet et éprouvé (et également sur le manque de concurrence depuis l’arrêt de commercialisation des consoles ADB), Eos est partout, et continue encore et toujours son expansion. C’est dans ce contexte qu’ETC a décidé de renouveler son offre haut de gamme avec la série de consoles Apex (le sommet, la pointe), dont la première représentante disponible en France est l’Apex 10, que nous nous sommes empressés de tester.

C’est le premier mars 2022 qu’ETC a organisé un événement en ligne pour faire découvrir sa nouvelle gamme de consoles. Après la présentation de l’Apex 10, remplaçant l’ancien fer de lance Eos Titanium, ETC a joué la surprise en annonçant dans la foulée deux autres modèles. L’Apex 5, plus petite et disposant de cinq faders et d’un seul écran, et l’imposante Apex 20 avec ses écrans de 27” et ses 20 faders, 50 touches programmables… un monstre de 1,40 m de large destiné aux applications les plus exigeantes. Bien sûr, chacune de ces consoles étant dans l’écosystème Eos, elles utilisent le même logiciel, qui s’adapte à son hardware. La gamme Apex pousse vers la sortie l’Eos TI et le vieillissant Gio. Si la première était encore un excellent choix et une console solide, le dernier souffrait de ses écrans de 12,1” affichant trop peu d’informations et nécessitant des écrans externes.

ASPECT EXTÉRIEUR

Les consoles Apex disposent du même hardware, avec pour seul changement la surface de contrôle. Disons-le tout de suite, Apex 10 est le modèle de ce qu’une console haut de gamme moderne se doit de proposer. Première chose, qui ne peut manquer de sauter aux yeux, ses deux écrans de 24’’ 4K multi-touch. Les écrans sont de qualité, bien contrastés, et la 4K apporte un vrai plus grâce à une meilleure définition de l’affichage, permettant la présentation de plus d’informations en même temps. L’espace entre les écrans est presque inexistant, et le rendu du tactile multi-touch est très bon. Ils sont portés par deux bras articulés permettant de définir l’angle de vision souhaité, de travailler debout, ou encore de les positionner à l’envers. Pas sûr que cette dernière option soit la plus retenue, mais on apprécie la modularité de la position de travail.

La console est extrêmement bien finie, avec une surface en aluminium brossé du plus bel effet. Les touches du pavé numérique, aux bords arrondis, sont douces au toucher et agréables au clic pour une journée entière d’encodage.

Pour les plus habitués à Eos, il va falloir s’adapter car certaines touches ont été déplacées ou ont disparu (jusqu’à présent, toutes les consoles Eos récentes disposaient d’un tronc commun de touches situées aux mêmes positions). Les six encodeurs rotatifs haptiques garantissent une bonne préhension et s’adaptent au paramètre que vous voulez contrôler (durs à tourner, avec des « crans » quand on travaille sur une roue de gobos par exemple, et fluides sur des paramètres linéaires tel le zoom). Neuf autres mini encodeurs sont situés du côté opposé de l’écran de paramétrage, cliquables également.

Les faders, s’ils conservent leurs trois boutons et la motorisation déjà présents sur les consoles haut de gamme ETC, sont désormais surmontés d’une molette cliquable paramétrable. Afin de repérer à quel fader chacune appartient, elles sont entourées d’un halo coloré.

Une centaine de touches vous attendent. Sur le côté, on peut voir une des banques de dix touches OLED.

Nouveauté dans la gamme Eos, quatre banques de 10 touches programmables font leur apparition. Ce sont de mini-écrans OLED cliquables auxquels on peut assigner l’ensemble des fonctions de la console, que ce soit une macro, une touche de la console, une palette, un groupe… Grâce à elles, libre à vous d’inventer votre espace de travail. La course du clic est un peu longue mais agréable.

Pour terminer dans le thème de l’affichage, les deux modules de faders sont surmontés d’écrans de 5” permettant d’afficher leur contenu, et un espace de travail de 6,3” est disponible au milieu du pavé de programmation, proposant un retour haptique au clic, et sur lequel on pourra afficher divers éléments.
Nous trouvons deux tiroirs sous le pupitre, dont un renfermant un clavier, des poignées de transport sur les extrémités, et près des écrans, deux ports USB, un en format A et l’autre en format C en version 3.1, ETC anticipant l’arlésienne, soit la disparition du format USB A au profit de l’USB C. À noter qu’un connecteur USB A dédié au chargement des téléphones ou autres appareils est positionné près des poignées.

Sur les côtés de la console, pas grand-chose à se mettre sous la dent sauf des bandeaux LED dimmables pour éclairer votre conduite papier ou tout autre document. Le genre de petite attention qui fait la différence.
À l’arrière, une fois repérées les deux poignées (faisant écho à celles de devant) et les deux prises de lampe régie au format xlr, on peut voir qu’ETC met les petits plats dans les grands avec des formats de connecteurs et des idées de personnalisation de la console novateurs. 

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