Showtec Phantom 12R Hybrid

par | 10 Mar 2022 | Test Lumière & Vidéo

UN BEAM COMPOSITE

On a beau tester beaucoup de machines à LEDs chez SONO Mag, une certaine frange du marché des asservis reste encore dominée par des sources à décharges, celle des beams et des hybrides.
Et justement, nous posons aujourd’hui sur notre banc d’essai le Phantom 12R Hybrid de Showtec, marque du groupe Highlite. On va donc devoir se défaire de nos nouvelles habitudes et retrouver nos anciens réflexes. Alors, prêts à un petit retour dans le temps ?

Les projecteurs hybrides, comme la machine qui nous intéresse aujourd’hui, ont pour ambition d’être des asservis à tout faire :
beam avec un bâton puissant et serré, spot avec un zoom conséquent, gobos et prismes, et même wash par l’addition d’un filtre dépoli (ou frost). Une versatilité souvent difficile à atteindre tant ces usages sont différents. Le projecteur posé aujourd’hui sur notre banc d’essai affiche cette prétention, partons donc à sa découverte pour voir si elle est justifiée.

DÉCOUVERTE

La Phantom 12R Hybrid est une belle machine, assez imposante avec ses 55 cm de haut, toute en formes arrondies et disposant d’une grande lentille à l’avant. D’une masse de 16 kg, elle reste heureusement manipulable par une seule personne.
Sous le projecteur, on trouve les quatre omégas, assez étrangement situés sur des plaques fixées aux pieds et non directement dans le corps de la machine.
À l’avant nous attend un écran noir et blanc accompagné de quatre traditionnelles touches (Menu, Haut/Bas, Enter), compréhensibles et efficaces.
De l’autre côté du projecteur, on trouve les connecteurs, avec l’alimentation en Powercon in/out (il va être temps de passer au True1, Showtec !), et du DMX in/out en trois broches. Ce choix de connecteurs n’est pas anodin et donne une indication de la clientèle cible de la machine. En effet, si les DJs ont souvent un parc de DMX ou de modules en trois broches, il est toujours utile de rappeler que la norme est le cinq broches et que les câbles de modules analogiques ne sont pas faits pour faire passer le signal du DMX.

MISE EN ŒUVRE

Après un démarrage relativement rapide de 30 secondes, il est temps de faire un tour dans les menus, réduits à l’essentiel. On va vite y trouver tout ce qui nous intéresse, dont des modes de fonctionnement automatique, esclave, réagissant au son capté par le micro intégré… et enfin, le contrôle en DMX qui va nous intéresser ici. Deux modes sont proposés, pour 14 ou 18 canaux DMX, le premier faisant l’impasse sur le pan/tilt 16 bits et le canal de paramétrage de la machine. On dispose également du contrôle manuel des paramètres et d’options pour la lampe. Enfin, des informations sont fournies sur la durée d’allumage de la lampe, la température interne et la vitesse des ventilateurs.

On pourra aussi opter pour le démarrage automatique de la lampe à l’allumage, mais attention, il faut toujours penser à ouvrir le shutter quand on utilise cette fonction, sinon une lampe allumée dans un projecteur au shutter fermé peut créer de gros dégâts à l’intérieur et considérablement diminuer sa durée de vie.

UNE LYRE QUI EN A SOUS LE CAPOT !

Premier constat, elle tape fort, cette source 300 W ! Avec un débattement de zoom de 2,2° à 49°, que nous avons pu confirmer lors de nos mesures, l’impact à 5 m au plus serré est même difficilement soutenable au regard, avec plus de 200 000 lux mesurés. Mais c’est aussi la plus grande faiblesse de cette machine. En ayant souhaité un bâton extrêmement serré, ce qu’il a obtenu, le fabricant a perdu en cohérence de faisceau, et on va constater que cette machine fait l’impasse sur l’étale, avec un point chaud très accentué.
Avant d’aborder plus avant ce sujet, faisons donc un tour des autres fonctionnalités. On dispose d’un strobe avec options normal, pulse et random, d’une roue de 13 couleurs (en incluant le blanc), d’une roue de 16 gobos statiques, d’une de 8 gobos rotatifs, de deux prismes rotatifs (un 8 et un 24 facettes) et d’un filtre diffusant pour le côté wash.

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