SHOWTEC LAMPY 40 2U

par | 10 Fév 2021 | Test Lumière & Vidéo

UN VENT DE FRAÎCHEUR CHEZ SHOWTEC

Si je vous dis Showtec, vous me dites Sunstrip, non ? Si la marque est fortement liée à ce produit phare de son catalogue, la gamme du fabricant, très étendue, contient également toute une série d’asservis et de contrôleurs DMX. Ces derniers, les Creator 1024 et Creator 1024 Pro avaient toutefois besoin d’un rafraîchissement. Voilà qui est chose faite avec les consoles Lampy 20 et 40, que nous avons pu avoir entre les mains le temps de nous forger un avis. Test.

Showtec est une marque bien connue du paysage lumière. Mais si je vous dis Highlite, c’est peut-être un peu différent. Pourtant, ce grand groupe de distribution néerlandais compte de nombreuses marques dans son catalogue. Il est également constructeur à part entière, via notamment Showtec et Infinity en lumière. Pourquoi ai-je besoin de vous préciser cela ? Eh bien, parce qu’Infinity propose, depuis quelques années, les consoles Chimp, que nous avions eu l’occasion de tester en 2017 dans SONO Mag. Et parce que Lampy propose un logiciel basé sur celui de la Chimp, dans une interface repensée. Mais nous aurons l’occasion d’y revenir.

Avant cela, je vous propose de faire le tour du propriétaire. Nous avons reçu la console dans son beau flight case noir (optionnel). Au niveau gamme, Lampy dispose de deux modèles et de deux options, soit quatre versions. Les Lampy 20 sont des versions raccourcies de la 40 (50,5 x 34,5 x 12,8 cm) et ne disposent que de 20 faders, alors que leurs grandes sœurs en ont 40. Hormis cela, l’interface et les connecteurs sont les mêmes.

Les séries 1U peuvent gérer un univers DMX et les 2U, deux univers. Sur les versions 1U, l’adjonction du deuxième univers et d’autres options (Ethernet, deuxième écran) est possible a posteriori via un dongle USB. Mais, au vu de ce qu’elles apportent en plus, nous recommandons tout de même les versions 2U des deux consoles. Je vous renvoie à la fiche technique pour les détails de la face arrière. La face de contrôle nous propose donc 40 faders courts, avec un bouton chacun. Nous trouvons également un fader de restitution de conduite, avec Go et Pause/Back, quatre encodeurs rotatifs cliquables (surmontés d’écrans à cristaux liquides) et un pavé de contrôle qui parlera au plus grand nombre, avec Record, Edit, Copy, IPCGB, etc., le tout entourant un écran tactile 10,1” réactif et bien défini.

UN LOGICIEL FACILE D’ACCÈS

Ceux qui ont déjà une connaissance correcte des fonctionnalités d’une console pour asservis ne seront pas perdus. Le menu d’accueil est très classique. Après avoir choisi un nouveau show, Lampy nous propose de faire un tour de son interface (en anglais) ou de passer cette étape. Nous choisissons de nous en passer pour le moment, et nous arrivons dans la fenêtre « maison » du pupitre, qui nous indique avec une grosse flèche : « pour patcher, cliquez ici » (c’est le seul moment où vous aurez ce genre d’indications).L’interface dispose d’une barre haute fixe, dans laquelle on trouve les fonctions principales de la console (Highlight, Blind, fenêtre de restitution, menu…). En bas de l’écran, on aura toujours nos cases indiquant la fonction des 10 faders situés sous l’écran, le choix de la page, le playback sélectionné et le mode des faders. Le reste de l’interface est constitué, au milieu de l’écran, de vues variables. Le bouton « Maison », par exemple, nous renvoie vers une fenêtre disposant de cinq onglets, Fixtures, Groupes, Presets, Valeurs (programmeur) et Effets. Rien de plus simple.

À L’USAGE

Le patch est enfantin, mais généreux, grâce à l’utilisation d’une licence Atlabase très bien fournie. Cependant, comme pour la Chimp, Lampy ne prend pas en charge, du moins pour le moment, les projecteurs multi-instances (que l’on peut gérer lampe par lampe). La librairie est donc amputée des modes multi des machines correspondantes. Il faudra tricher, avec plusieurs modules gradateurs pour des sunstrips ou des fixtures RVB pour des barres de LEDs. Détail sympathique, juste après l’adressage, la console propose de placer les machines visuellement en deux dimensions sur la vue Fixtures, afin de les repérer simplement sur votre plan de feux (comme sur une magic sheet). Une fois les projecteurs patchés, on peut les sélectionner, enregistrer des groupes et faire ses presets en appelant les attributs via le bouton approprié. Soit dans le programmeur (values), soit en cliquant sur la molette correspondante, on accède à un menu avec les différents gobos, couleurs des roues, trichromie…Le générateur d’effets est simple d’utilisation. On choisit un groupe et, via la baguette magique (elle dispose de fonctions différentes selon chaque onglet), on nous propose de charger un effet préenregistré ou d’en créer un sur mesure. On obtient une ligne pour chaque paramètre (pan, tilt, zoom…), dans laquelle on pourra modifier les paramètres courbe, vitesse, taille, décalage (offset) ou effet symétrique. Il n’y a plus qu’à enregistrer l’effet sur un fader pour le restituer.

A propos d’enregistrement, parlons des 10 faders principaux (sous l’écran). Chacun de ceux-ci peut être un simple tableau, une liste de cues ou un chenillard, et ce, sur neuf pages. Les 30 autres faders (10 sur la Lampy 20), sont multifonctions. Un bouton « Fader mode » permet de naviguer entre trois modes : Fixture, Scène et Groupes.

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