Wolfmix W1

par | 10 Nov 2021 | Test Lumière & Vidéo

UN COUP DE GRIFFE DANS LE DMX

Fort de ses années d’expérience en conception de logiciels de contrôle d’éclairage, Nicolaudie dispose désormais d’une offre importante de logiciels avec Sunlite, Daslight, Light Rider et Lumidesk. Aujourd’hui, le groupe élargit sa gamme en proposant une interface physique autonome avec logiciel intégré, le Wolfmix W1. Cette console a pour ambition de permettre le contrôle simple et efficace d’un show lumière, le tout sur une surface de contrôle réduite. Alors, mission réussie ?

INSPECTION DE LA BÊTE

La W1 est une petite console qui entrera facilement dans un sac à dos. D’une masse de 1 kg, elle est également ultra-portable, ce qui lui permettra de se glisser partout. L’arrière est renflé pour permettre le branchement des connecteurs, ce qui a pour conséquence de la faire pencher un peu vers l’utilisateur, offrant ainsi une meilleure visibilité sur l’écran. Ce dernier est un TFT de 4,3” très lumineux et contrasté disposant d’une résolution suffisante pour permettre de lire sans problèmes toutes les indications qui s’y trouveront.

On dispose de quatre encodeurs rotatifs crantés cliquables et de 37 touches plastiques pour les accès directs. Au premier coup d’œil, le W1 ressemble donc à s’y méprendre à un pad MIDI. Les touches sont rétroéclairées en RVB, disposent d’un toucher lisse agréable et offrent un bon ressenti au clic.

Bien que ne disposant pas de sécurité, la fiche USB d’alimentation et de transfert de données tient fermement en place. Il faudra tirer fort pour qu’elle se débranche par inadvertance.

L’ensemble est de très belle facture et donne un sentiment de solidité. Zéro faute de ce côté-là. On pourrait regretter les DMX trois broches à l’arrière, mais il est vrai que le public visé par ce produit dispose souvent de kits DMX dans ce format.

PRISE EN MAIN

Il est temps d’allumer le contrôleur. Wolfmix W1 est fourni avec un câble au format USB-B vers USB-A et un adaptateur pour prise murale standard. Mais il est également possible de l’alimenter via la simple prise USB d’un ordinateur (au standard USB-3 pour des raisons d’ampérage). Agréable surprise, la console démarre en à peine deux secondes, avec un joli effet RVB sur ses touches.

Le pavé central composé de 20 touches sert par défaut à la restitution des effets, à flasher les intensités et à allumer en solo les groupes de projecteurs. Il faut lire cette zone comme une console son, c’est-à-dire par tranches verticales. Elle est divisée en quatre sections de cinq touches, une pour chaque groupe de machines.

Sur le côté gauche, on trouve les touches permettant de configurer les états lumineux, à savoir l’édition des effets de couleur, position et intensité, puis les touches de contrôle statique avec couleur, position et gobo. Tout en bas, une touche Shift, très utile, donnera une seconde fonction aux différents boutons.

La section de droite permet de gérer la restitution, à savoir la vitesse des effets grâce au « tap tempo », le grand master, les machines à fumée, et des effets Strobe, Blinder et un effet spécial « Wolf », mélange des deux.

Le tout est très intuitif. Les fonctions des boutons sont clairement affichées, sauf pour les 20 centraux et, justement, il faudra ici faire attention à ne pas se mélanger les pinceaux.

PATCH ET MISE EN ROUTE

Pour trouver le patch, aucun souci, un bouton en forme de projecteur vous attend dans la fenêtre Home. De là, on trouve facilement la liste des projecteurs enregistrés qui est… très limitée. En effet, la console ne dispose que de 16 Mo de mémoire flash. Il va donc falloir passer par une connexion à un ordinateur, avec une application dédiée, WTools, qui, une fois notre machine enregistrée et un compte utilisateur créé, va nous permettre de récupérer des profils de projecteurs parmi les 15 000 disponibles dans la librairie de Nicolaudie (format de fichier en ssl2). Si, même après cela votre projecteur manque à l’appel, vous aurez la possibilité d’envoyer une demande de création de profil ou de le créer vous-même directement dans la console ou sur le cloud de Nicolaudie.

C’est aussi dans WTools que l’on découvre les options disponibles pour notre W1. Si la console dispose de quatre prises DMX, seuls deux univers sont débloqués par défaut, et il vous en coûtera 99 € par univers supplémentaire, jusqu’à un total de quatre.

Autre option payante, le WLink, qui permet de connecter à l’une des prises DMX cinq broches un second W1, pour piloter le même spectacle avec une plus grande surface de travail, ou une console DMX pour faire office de télécommande à l’aide des faders.

Enfin, une dernière option à 99 € permet de connecter votre surface à un logiciel de visualisation 3D, EasyViewConnect, afin de préparer des spectacles à l’avance (par un langage propriétaire, le W1 n’étant pas compatible avec les protocoles réseau sACN ou Art-Net).Voilà, vous avez fait votre shopping dans les options, votre librairie est importée, il est temps de patcher. Cette fonction est assez simple et ne posera pas de soucis aux habitués du DMX. Seule limitation du système, la W1 vous demandera d’affecter vos machines à des groupes, disponibles au nombre de huit, chacun étant nommé par une lettre. On pourra ensuite naviguer entre deux pages affichant quatre groupes chacune. Ici, on peut voir l’avantage de disposer de deux Wolfmix W1 connectés entre eux si l’on a besoin de manipuler rapidement les huit groupes pour un spectacle d’envergure.

DES EFFETS EN UN CLAQUEMENT DE DOIGT

La grande force du système Wolfmix, c’est que beaucoup d’effets sont disponibles dès le patch finalisé. On peut rapidement les restituer via les touches colorées du pad, et en changer ou les éditer en passant par les touches correspondantes à gauche. Il y a huit types d’effets différents pour chaque catégorie (couleur, mouvement, faisceau), et pour chaque effet, des modificateurs de vitesse, de phase, de taille et de fondu entre les pas.On pourra caler une vitesse préenregistrée, utiliser le micro intégré, l’entrée ligne, ou se caler sur un tap tempo que l’on pourra définir par soi-même avec le bouton BPM Tap, ou enfin récupérer le tempo depuis Ableton Link ou en OS2L.

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