ALLEN & HEATH XONE:PX5

10 Oct 2018 | Test DJ & Studio

ALLEN & HEATH XONE:PX5

octobre 2018Test DJ & Studio

Bienvenue en Xone de confort !

Près d’un demi-siècle après sa création, la firme britannique Allen & Heath (la MOD1 des Pink Floyd pour le « Live At Pompeii », c’était eux) continue de produire des consoles de mixage de haute qualité dont la gamme Xone, destinée en priorité aux DJs. Soutenue depuis leur introduction sur le marché par des pointures de la musique techno comme Richie Hawtin ou Sven Väth, les tables Xone se sont imposées dans le milieu de la musique électronique grâce à leur qualité sonore, à leur filtre VCF et aux effets intégrés. Avant l’arrivée de la Xone 96 censée remplacer la 92 (sortie en 2003) et pas encore disponible à l’heure où j’écris ces lignes, retour sur la PX5, sorte de chaînon manquant dans la gamme et table de mixage que je qualifierais d’universelle tant elle va droit au but par sa simplicité, son ergonomie et sa qualité.
FLASHBACK

La Xone, c’est avant tout une table qui bénéficie d’une excellente réputation dans le milieu de la musique électronique et particulièrement la Xone 92, que l’on retrouve dans bon nombre de clubs techno depuis quasiment quinze ans.

Elle est prisée par les DJs qui jouent sur disques vinyles car elle délivre un son analogique puissant et clair et ne sature pas rapidement, comme certaines tables numériques. Equipée d’un duo de filtres, un à gauche et un à droite avec contrôle des fréquences et de la résonance, elle permettait une créativité totale et ouvrait des possibilités de mix jusqu’alors impossibles. On pouvait par exemple mixer uniquement avec les filtres (ce dont je ne me suis pas privé pendant des années) pour un set doux, tout en fondus enchaînés dans les fréquences.

Un peu comme on joue sur une table de mixage rotative. Introduire uniquement les basses d’un morceau avec le son caractéristique du filtre LPF (passe-bas avec uniquement les basses fréquences), mélanger pendant quelques minutes avec un autre morceau filtré en HPF (passe-haut, uniquement les aigus) pour enfin libérer les mélodies en tournant doucement les morceaux était indubitablement un de mes plaisirs coupables. Jusqu’à jouer comme ça toute la soirée. Autre caractéristique de la Xone 92, son égalisation quatre bandes dont deux pour les médiums qui permettait soit de les affiner soit de les booster et qui demandait un peu d’entraînement pour s’en servir de manière optimale.

UNE CONSOLE PLUS LUDIQUE

Et c’est peut-être une des raisons qui a poussé Allen & Heath à sortir la PX5 car ce qui m’a immédiatement interpellé, c’est la simplification de son ergonomie et de certaines fonctions. Exit ici le double filtre (dommage pour moi) et l’égalisation quatre bandes, on revient sur du classique avec basses, moyennes et hautes fréquences en mode Kill du plus bel effet (le son disparaît totalement lorsque les trois bandes sont annulées). On retrouve quand même le filtre, en solitaire, mais que l’on peut activer facilement sur chaque piste, une combinaison de pistes ou toutes les pistes simultanément. Il est toujours aussi puissant et on prend presque trop de plaisir à l’activer. Attention à la bouillie sonore qui pourrait en résulter. Surtout en le combinant avec le multi-effet.

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