Avolites T3

par | 10 Avr 2024 | n°498, Test Lumière & Vidéo

Un titan dans la poche

La marque anglaise Avolites, tout juste rachetée par Robe Lighting, est désormais distribuée dans l’Hexagone par Robe France. La dernière fois que nous avons eu affaire à Avolites, nous avions testé la D9, une console très haut de gamme. Aujourd’hui, notre banc d’essai porte sur la wing de programmation T3 et sa compagne de restitution, la T3 Wing. L’occasion de découvrir ce qu’Avolites nous propose en termes de mobilité.

Le hardware

Les T3 et T3 Wing viennent remplacer les vieillissantes mais toujours vaillantes Titan Mobile et Titan Mobile Wing, respectivement. Avolites ne change pas une équipe qui gagne, avec le même duo aile de programmation/aile de restitution. Fini le blanc, la gamme complète du constructeur est en cours de rafraîchissement pour évoluer vers une couleur noire mate. Mais si la Diamond 9 voit ses touches entièrement soulignées de rouge, c’est bien en bleu que la T3 est éclairée.

Une envie de changer de style ? Non, une nécessité technique due au fait qu’Avolites alimente entièrement la console à l’aide d’une prise USB type C, qui ne permet pas de fournir assez d’énergie pour des LEDs rouges. Ni pour des faders motorisés d’ailleurs, dommage, la tendance du moment est assez nettement pour en proposer sur ces interfaces individuelles. On aurait aimé une option avec LEDs rouges et faders motorisés, mais la T3 s’en serait trouvée alourdie, et il aurait fallu l’alimenter en 220 V.

USB-C car oui, étant des ailes de programmation et restitution, et non des consoles à part entière, les T3 et T3 Wing nécessitent d’être connectées à un ordinateur portable sous Windows, qui fera tourner le logiciel Titan d’Avolites.

Sur la face de la T3, on trouve trois encodeurs rotatifs cliquables, dix faders assujettis de deux boutons chacun, douze exécuteurs, six touches de menu et 77 touches de fonction. Sur le côté droit se trouvent les connecteurs, avec toujours quatre ports DMX cinq broches, mais de la nouveauté concernant l’alimentation, à savoir le port USB-C évoqué plus haut, qui permet de connecter un câble verrouillable par vis, et enfin un connecteur XLR trois broches pour une entrée Timecode SMPTE.

À l’avant et à l’arrière, on trouve la marque Avolites bien soulignée, ainsi que son logo incrusté entre les rangées de boutons.

La T3 Wing, quant à elle, présente vingt faders avec deux boutons sur chaque, trente exécuteurs, et trois boutons pour les changements de page. Sur le côté, on trouve la même prise USB-C et un sélecteur permettant de déterminer le numéro de la wing dans le système.

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La connectique est bien accessible, et les ports DMX dans le bon sens contrairement à la Titan Mobile.

Chacune d’elle reprend le même format très compact, avec seulement 5 cm de haut, 40 de large et 27 de long, pour 3 kg chacune. De quoi les glisser dans un sac à dos sans problèmes.

Chacune dispose de deux pattes métalliques permettant de surélever l’arrière et ainsi d’offrir une meilleure prise en main. La patte arrière du Titan Mobile surélevait un peu plus la console, mais elle contribuait également à l’alourdir. Tout est question d’équilibre. Dommage que ces pattes aient été rajoutées au dernier moment dans le design (la pré-version que j’avais aperçue aux JTSE 2022 n’en disposait pas), car elles sont juste collées sur la carcasse, et plusieurs utilisateurs font des retours sur des pattes qui se décollent. Avolites va devoir revoir sa copie sur ce point.

Pour terminer sur les petits défauts, plusieurs retours d’utilisateurs mentionnent que certaines roues codeuses peuvent poser soucis. Contacté à ce sujet, Avolites nous a affirmé être conscient de ce problème dû à des pièces défectueuses venant de fournisseurs tiers, qui est en cours de résolution. Gageons que Robe suivra également cette affaire.

Chaque wing est vendue avec sa pochette de transport « hard case » noire, ornée d’un logo Avo du plus bel effet, et qui semble robuste selon notre utilisation (attention ce n’est pas un flight case ou une Pelicase tout de même).

Noir c’est noir

La refonte du design d’Avolites est une réussite. Si on exclut les roues codeuses qui sont en plastique (comparativement aux anciennes qui étaient en métal, encore une façon d’alléger le pupitre), le style est moderne et attrayant. Titan Mobile disposait de vingt exécuteurs, c’est de seulement douze dont il va falloir se contenter désormais. Petit retour en arrière, dommage, en compactant un peu, ça pouvait peut-être passer.

Certaines touches changent de position, mais c’est une habitude chez Avolites, et au moins les blocs de différentes touches restent ensemble. De toute façon, copier exactement l’agencement de la D9 aurait été compliqué vu qu’elle présente un trackball en son centre. Comme toujours, ça demandera un petit temps d’adaptation, mais si vous êtes nouveau sur Avolites, vous ne verrez pas la différence.

On apprécie la présence du connecteur SMPTE. Jusqu’ici, il fallait une interface T2 ou une grande console pour en bénéficier sans passer par le réseau, c’est désormais bien plus simple de faire du timecode en mobilité. Et comme Avolites propose un outil Timeline, ou ligne temporelle si vous préférez, qui permet d’enregistrer un timecode et de l’éditer visuellement, il sera très simple de vous synchroniser au son.

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