Le son de l’esplanade signé Void Acoustics
En mai 2003 s’inaugurait au Transbordeur de Lyon la première Nuit sonore. 20 ans plus tard, les Nuits sonores se déroulent pendant cinq jours sur cinq lieux disséminés dans la capitale des Gaules.
Parmi les nombreuses scènes, celle de l’Esplanade se voit désormais équipée d’un système de diffusion à la signature sonore sans compromis, à l’esthétique signifiante et associé à une équipe technique aux petits soins. Choisi pour toutes ces raisons par la production, ce système est signé Void acoustics.
Le festival Nuits sonores compte au niveau du site de La Sucrière quatre scènes, chacune assumant des esthétiques et des programmations singulières. Des scènes sont aussi implantées sur des sites disséminés dans l’agglomération tels que l’ancien complexe industriel Fagor-Brandt, le site H7 ainsi que Le Sucre.
Éclectique, le public des Nuits sonores est constitué de passionnés très attentifs à la programmation et à la qualité de la scénographie et du son, mais aussi de curieux qui font confiance au festival pour leur permettre de découvrir des artistes. Une proportion non négligeable du public vient aussi découvrir ce festival urbain pour simplement passer un bon moment entre amis.
Pierre Zeimet est le directeur artistique d’Arty Farty, l’association à but non lucratif qui organise le festival Nuits sonores de Lyon. Arty Farty assure aussi à l’année la programmation du club Le Sucre, installé sur le toit de La Sucrière, ainsi que, entre autres, celle de l’événement Nuits sonores de Bruxelles.
SONO Mag : Comment s’exprime la demande d’un organisateur de festival comme les Nuits sonores en termes de solutions de diffusion sonore ?
Pierre Zeimet : La particularité des Nuits sonores réside dans le panel très large d’esthétiques représentées. Sur la scène de l’Esplanade par exemple, où est installé le système Void, on peut retrouver, suivant les jours, des demandes de son très rock, post-punk, reggaeton, dancehall ou acid house. Et nous avons une réflexion sur le son de chacune de nos scènes par rapport à cette diversité. Une partie de l’enjeu technique est de pouvoir répondre aux exigences de cette multitude d’esthétiques sonores.
C’est sans doute particulier à ce type d’événements, mais le sound system revêt pour les festivaliers une importance toute particulière. Il y a une histoire, une culture des sound systems née en Angleterre et dans les Caraïbes, et qui a évolué en même temps que le contenu artistique. Des marques comme Funktion One, à la signature sonore singulière, font partie de cette histoire.
Nous savons que cet aspect participe de la ligne éditoriale du festival. Chacun dans le public, chaque artiste aussi, attend beaucoup sur ce sujet. Les marques que nous choisissons et proposons font en fait partie intégrante du line up du festival.
Pour Le Sucre, le club dont nous assurons la programmation à l’année, le fait que le système de diffusion soit en Meyer Sound participe énormément à la renommée du lieu. Cela produit une attractivité importante envers le public, mais aussi bien entendu pour les artistes accueillis.
Pour revenir au festival, je trouve que la demande du public en termes de qualité sonore est de plus en plus élevée. Cela augmente bien entendu l’enjeu, sachant que nous organisons nos événements dans des lieux à l’acoustique pas toujours très favorable, dans des hangars par exemple.
Pour la scène de l’Esplanade, nous avons choisi Void Acoustics pour la qualité sonore que ces enceintes apportent. Je suis tout à fait séduit par l’équilibre global du système, qui nous permet d’accueillir de multiples types d’artistes. En début de festival, cette scène recevait des groupes de rock et il est évident que leur expérience de la marque était inexistante. Après une phase dubitative compréhensible, nous avons eu de leur part des retours extrêmement favorables. Ils ont apprécié l’équilibre et la dynamique de l’ensemble.
Autre aspect non négligeable, l’esthétique du design atypique et assumé des enceintes, qui permet de les mettre en valeur pour les intégrer à la scénographie du site. On ne cherche plus à dissimuler le système, il devient partie intégrante du décor lui-même. Sur l’esplanade d’ailleurs, c’est le système qui a servi de base à l’esthétique, et il n’a pas été nécessaire d’ajouter grand-chose pour que la scène se remarque. C’est important et apprécié par les festivaliers.
Dans notre choix de prestataires, je constate que nous préférons souvent travailler avec des structures à taille humaine avec lesquelles nous avons une vraie relation de partenariat plutôt qu’avec des mastodontes, certes très professionnels, mais parfois aussi absolument déshumanisés. Pour le système Void de l’Esplanade, nous travaillons avec notre partenaire Defacto, spécialisé dans la mise en œuvre d’enceintes de la marque et dirigé par Benjamin Sinnassamy. Son équipe apporte un savoir-faire unique, et les relations que nous avons avec eux sont extrêmement fluides et bénéfiques.