Alain Souchon au Casino de Paris

4 Fév 2025 | n°506, Reportage Lumière & Vidéo

Trio familial intimiste

Chez les Souchon, la musique, c’est une affaire de famille. Depuis plusieurs années, Alain, Pierre et Ours (Charles Souchon) travaillent de concert pour ravir nos oreilles. À la suite d’un album en commun et d’une longue tournée, le trio reprend du service en 2024, avec Damien Dufaitre de BlackMoon Design aux manettes de la lumière et de la vidéo. On vous emmène avec nous ?

C’est une équipe détendue qui nous accueille au Casino de Paris, le spectacle étant déjà en place car joué la veille. Nous arrivons juste avant la balance, moment idéal pour échanger avec Damien Dufaitre sur le concert qui nous attend.

SONO Mag : Bonjour Damien, peux-tu nous parler du spectacle ?

Damien Dufaitre : Il s’agit de la réunion d’Alain et de ses deux fils sur des reprises et arrangements du répertoire d’Alain. Nous tournons depuis début mai, et ce normalement jusqu’à l’automne 2025. Rien qu’à Paris, nous faisons cinq dates au Casino, plusieurs Olympia et le Palais des sports. Dans le reste de la France, nous tournons dans des grosses salles comme l’Acclameur de Niort, le Liberté à Rennes… Au niveau de la jauge, le kit lumière est suffisant avec jusqu’à 3 000 places assises.

SONO Mag : Tu as eu des demandes artistiques spécifiques concernant le design ?

D. D. : On a commencé par une réunion pour qu’ils m’expliquent ce qui allait se passer sur scène et le sens du spectacle. J’ai ensuite fait une proposition en 3D à l’aide de Depence R3 qui leur a tout de suite parlé. Les grands concepts sont de ne pas dévoiler l’entièreté du décor tout de suite, de créer des espaces différents (vu qu’ils ne sont que trois), et d’amener une dynamique visuelle pour soutenir et égayer l’ambiance « feu de camp » du spectacle. Alain est plus concentré sur le son, on a donc plus travaillé avec Ours sur l’aspect scène et vidéo.

SONO Mag : Justement, peux-tu nous détailler la scénographie ?

D. D. : Elle tourne autour d’un mélange de lumière et de vidéoprojection. Nous disposons d’une toile de fond polarisée et de deux systèmes roll-down de chez Wahlberg, portant chacun des toiles de projection percées qui font office de tulle, mais avec un rendu vidéo bien meilleur pour la projection.
Durant le spectacle, la scénographie évolue. On commence avec un peu de projection, de la transparence, puis on découvre les artistes. À un tiers du spectacle, il y a une grosse partie vidéo sur l’écran principal, où l’on projette des photos d’archives de la famille et des images créées en conservant un aspect ancien (image qui saute et poussières pour rappeler les années 1950. C’est aussi moi qui ai réalisé le montage de ces vidéos. Ça me donne plus de travail, mais j’essaie le plus souvent, même si on est plusieurs à BlackMoon, de gérer l’entièreté du projet. Ça amène une cohérence, c’est plus efficace et on perd moins de temps.

En termes de lumière, une partie des projecteurs provient de notre kit de tournée et la deuxième est constituée de sources d’accueil. On tourne avec sept Rivale Ayrton, qui me permettent des éclairages ponctuels et de réaliser des projections volumétriques. Des cycliodes Dalis de Robert Juliat éclairent les deux écrans vidéo, et j’ai placé 16 Nix bulb Astera derrière le cyclo, collées à lui, pour dynamiser le fond. En décoration, j’ai des Holypatt et Molypatt de Robe, que j’ai fait customiser par Dahotecc pour disposer, en plus de l’ampoule, d’un anneau de LEDs RVB. Et des Dalis font office de bains de pieds pour éviter les faisceaux de face dans certaines circonstances. Enfin, pour la vidéoprojection, c’est un projecteur laser 20 000 lumens Epson.

En accueil, on demande six washs (des Mac Aura du Casino de Paris ce soir), des PARs pour les latéraux, des découpes pour les ombres, et aujourd’hui on a une face en Forte et Mac Aura, mais le reste du temps, je demande ce qu’ont les théâtres, à savoir des PCs et des 714 SX.

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