1RE PARTIE – L’ÉNERGIE À LA SOURCE
Rares sont les spectacles qui pourraient aujourd’hui se dérouler sans une alimentation électrique.
Son, lumière, vidéo, machinerie, mais aussi tireuses à bière, friteuses ou réfrigérateurs sont tous alimentés par la fée électricité. Et même si d’indiscutables efforts sont aujourd’hui entrepris par les organisateurs pour limiter leur impact environnemental et énergétique, la plupart des spectacles consomment une grosse quantité d’énergie électrique. Autant en savoir un peu plus sur le sujet.
QU’EST-CE QUE L’ÉLECTRICITÉ ?
Il s’agit d’un déplacement d’électrons dans des matériaux conducteurs. La matière est constituée d’atomes composés d’un noyau central et d’électrons gravitant autour. Le noyau est un assemblage de neutrons (nuls électriquement) et de protons (chargés positivement). Chargés négativement, les électrons sont normalement aussi nombreux que les protons dans le noyau. Toutefois, il arrive que certains s’échappent de l’atome pour devenir des électrons libres. L’atome disposant de plus de protons que d’électrons devient positif électriquement. L’atome ayant récupéré l’électron en excédent est de charge négative.
L’électricité naît de ce déplacement d’électrons. Elle peut se manifester naturellement (la foudre, l’influx nerveux, l’électricité statique…) ou se produire artificiellement par transformation d’énergie (hydraulique, nucléaire, etc.).
Sa tension se mesure en volt, son intensité en ampère, sa puissance en watt.
LE TRANSPORT DE L’ÉLECTRICITÉ
Le transfert du courant électrique d’un point à un autre est très majoritairement réalisé par des liaisons filaires. Les conducteurs sont fabriqués dans des métaux assurant un bon rapport coût/conductivité. Le cuivre est le plus fréquent dans les applications dont les tensions sont comprises entre les TBT, les très basses tensions inférieures à 50 V en courant alternatif, et la basse tension, jusqu’à 1 000 V, toujours en courant alternatif. Pour les hautes et très hautes tensions, particulièrement pour les lignes de longue distance, on retrouve parfois d’autres matériaux tels que l’aluminium. À poids égal, il propose une conductivité deux fois meilleure que celle du cuivre. Il est aussi trois fois plus léger, plus facile à manipuler et moins cher en tant que matière première.
Dans notre quotidien de technicien du spectacle, nous manipulons une multitude de câbles à conducteurs en cuivre.
LES CÂBLES ÉLECTRIQUES
Ils réunissent les différents brins conducteurs des différentes alimentations en énergie et les protègent d’une gaine. Le nombre de brins qui les constituent dépend du format d’alimentation, monophasé, triphasé avec ou sans transfert du neutre. Voyons le rôle de chaque type de conducteur qui constitue les câbles.