ALLEN&HEATH CQ-18T

8 Mar 2024 | n°497, Test Son

Compacte et connectée

Allen&Heath, fabricant historique prestigieux – on peut citer entres autre les consoles utilisées en concert par des groupes tels que Pink Floyd – propose maintenant une vaste gamme de consoles numériques. La nouvelle série CQ est la descendante en modèle réduit des grosses consoles dLIVE, et vient dans la continuité des séries SQ. Cette gamme, déclinée en trois modèles, offre des consoles ultra compactes et ultra connectées.

Algam, représentant la firme cornique sur le sol national, a mis à notre disposition le modèle intermédiaire CQ-18T qui possède un écran tactile et 18 entrées pour 8 sorties. Un modèle encore plus compact à 12 entrées est également proposé (CQ-12T), ainsi qu’un modèle sans écran tactile (donc pour une utilisation purement connectée) et dont l’aspect se rapproche d’un boîtier de scène à 20 entrées (CQ-20B).

LE MATÉRIEL

La console est extrêmement compacte. Ce qui frappe au premier abord est le nombre réduit de contrôles physiques :
exit les faders et autres potentiomètres, on est ici plus en présence d’une tablette tactile entourée de quelques codeurs rotatifs et boutons poussoirs. Le design est soigné et le boîtier métallique robuste inspire confiance. On remarque immédiatement la petite antenne Wi-Fi pliante, pratique pour le transport et éviter la casse. L’alimentation est un bloc secteur externe de type laptop, donc alimenté en permanence tant que le cordon secteur est connecté, le switch on/off situé à l’arrière de la console ne coupant que la basse tension. Il est dommage que l’alimentation n’ait pas été incorporée, ces blocs secteurs traînant à l’arrière du matériel et consommant 24 h/24 ne sont plus vraiment au goût du jour. Un petit ventilateur très silencieux situé au-dessous de la console assure le refroidissement.

1 DR sonomag test console algam AH CQ 18T
L’écran TFT 7’’ tactile capacitif entouré des quelques réglages manuels accessibles et des boutons poussoirs d’accès rapide aux pages les plus importantes. En haut à droite, la petite antenne Wi-Fi en position repliée.

La majeure partie de la face avant est occupée par l’écran tactile capacitif TFT de 7’’. Ce dernier est suffisamment réactif et les zones d’appui sont assez bien proportionnées pour une utilisation rapide. On trouve à gauche trois codeurs dont le centre s’illumine dans une couleur correspondant à la fonction sélectionnée, cela facilite le repérage. Le bouton plus imposant à droite permet le réglage rapide de niveaux importants comme le départ Main L/R ou les niveaux casques.

La connectique est elle aussi située sur le panneau supérieur, cela permet de vérifier les connexions en un coup d’œil. On notera que les entrées 9 à 16 sont équipées de combos XLR/jacks. Le reste est tout fait classique, le port USB de type A servira à l’enregistrement/lecture et au stockage des données tandis que le port USB de type B sera connecté à un ordinateur pour le transfert audio. Le slot pour carte SDHC grand format servira à l’enregistrement multipiste. L’interrupteur on/off et le clip de fixation du câble de l’alimentation sont quant à eux situés sur le panneau arrière de la console. Les connecteurs numériques sont au déballage obturés par des bouchons en plastique assez fragiles et peu aisés à retirer.

Terminons par les deux sorties casques, situées sur le panneau avant. Les deux connecteurs sont des jacks 6,35 mm, il ne faudra pas oublier son adaptateur si l’on ne dispose que d’un casque en mini-jack 3,5 mm. Il est dommage que les deux formats n’aient pas été prévus. On regrettera également l’absence d’un potentiomètre indépendant de niveau casque, le réglage logiciel par le bouton de droite est certes accessible en pressant la touche Home, mais cela n’est pas immédiat et oblige à quitter la page de travail courante. En contrepartie, cela offre une grande flexibilité dans l’affectation indépendante des deux sorties casques.

L’UTILISATION – L’INTERFACE GRAPHIQUE

La console est opérationnelle après une douzaine de secondes à la mise sous tension, c’est relativement rapide. L’écran affiche alors la page Home, très austère avec l’imposant logo CQ et les deux réglages de niveaux des sorties casques, le réglage de la sortie A étant actif par défaut. Au milieu, le bouton Quick Start permet d’accéder à des configurations préétablies (templates) pour coller à certaines utilisations, mais aussi à une configuration très simplifiée (All Quick) et une configuration de console classique (All Complete). On est là au cœur de la philosophie de la CQ : il est possible de mettre en place une configuration complète en un instant.

Un appui sur le gros bouton central Fader permet d’accéder à une page plus classique, avec ses faders virtuels avec bargraphes inclus. Le fader actif est manipulable aussi bien en tactile que par le gros bouton de droite. L’utilisation est simple et agréable, les onglets permettent d’accéder rapidement aux différentes couches de réglages.

Le bouton Processing permettra de rentrer plus avant dans les réglages. Si la configuration All Quick a été chargée, on est en présence d’une voie basique avec un processeur tout-en-un appelé Easy EQ, comprenant un simple égaliseur trois bandes et un compresseur à paramètres fixes. Il en va de même pour les configurations « musicales », qui permettent la mise en place instantanée d’une petite formation type : batterie, basse, guitare, voix, etc.
En mode Complete, on retrouve par voies un égaliseur paramétrique à quatre bandes (gain maximum +/-15 dB), agrémenté ou non d’un RTA (Real Time Analyzer), ainsi qu’un gate et un compresseur. Notons la bande déroulante affichant graphiquement et en temps réel la réduction de dynamique sous le diagramme de transfert, pour le gate comme le compresseur, c’est très parlant.

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