Le très haut de gamme anglais
Avolites repasse à l’attaque de la France. On sait que question consoles, notre pays est très axé vers une certaine marque allemande, lorsque de nombreuses références cohabitent souvent dans d’autres régions du globe. La mission d’Avolites est donc de nous faire redécouvrir son système de pupitres et son logiciel Titan, avec comme arsenal principal cette Diamond 9, renouvellement du haut de gamme de la marque Anglaise. On se laisse tenter ?
Le hardware
Cette première Diamond 9 215 n’est pas la seule représentante de sa gamme. En effet, Avolites propose à ceux qui en voudraient encore plus la D9 330. Par comparaison, pour la 330, comptez un écran 15,6” de plus, doublez les faders et les exécuteurs, et comptez 68 kg pour 1,40 m de large.
Avolites crée ici une console à la fois ancrée dans le passé et tournée vers l’avenir. Le passé car le nom de cette console est une référence à la gamme mythique Diamond du constructeur, qui n’avait plus de représentante depuis la Diamond 4, l’ancien haut de gamme étant constitué de la Sapphire Touch. Mais à part le nom, tout change ! Adieu le blanc historique, Avolites déclinera désormais sa gamme en noir, avec un rétro-éclairage rouge, couleur de son logo.
Pour cette D9 215, bien qu’étant la petite de la gamme Diamond, on est en face d’un pupitre massif, monolithe noir imposant voire intimidant pour certains. La marque vise clairement le très haut de gamme et les très grands événements (ou les pupitreurs qui ont besoin de beaucoup d’affichage et de contrôle).
L’écran est surmonté en son centre d’une poignée permettant de le relever à la position qui nous intéresse. Sous celui-ci, on découvre quatre prises XLR quatre broches pour des lampes pupitres, dont deux sont fournies. À l’avant, un tiroir faisant toute la largeur abrite le bouton d’allumage et un port USB 3.1. Juste en-dessous, un tiroir dévoile un clavier intégré et un bouton permet d’allumer des LEDs blanches sous la console pour éclairer une conduite par exemple. Sur chaque côté de la console, on trouve une grosse poignée de transport et un clip permettant de sécuriser la bâche de protection.
Réservons un chapitre entier à l’arrière tant la connectique est dense. Avolites nous a gâtés, avec huit ports DMX cinq broches, trois cartes réseau dont une disposant d’un switch quatre ports 1 Gb intégré, une avec un seul port Gigabit, et une dernière représentée par un port fibre 10 Gb.
On peut évoquer également le port audio XLR, un jack pour récupérer des déclenchements, un port SMPTE en XLR3, du Midi In/Thru/Out… et un bouton pour éclairer l’arrière afin de brancher un câble même quand la salle est au noir. Enfin, non négligeable, l’alimentation est effectuée via un port True1. Elle sera secondée par un onduleur intégré en cas de panne électrique, qui prendra en charge la partie console et la partie réseau Ethernet.
Une interface utilisateur repensée
Intéressons-nous maintenant à ce que l’on va avoir la plus grande partie du temps devant les yeux, à savoir la surface de contrôle. Avolites n’est pas connue pour respecter les emplacements des boutons entre ses versions de console. Encore une fois, l’agencement est modifié, et il faudra refaire ses réflexes. De gauche à droite de la console, on trouve six boutons qui pourront faire office de macros et/ou d’exécuteurs, les boutons de gestion de la page de fader, puis les faders et exécuteurs.
Ces derniers, organisés en quinze lignes, constituent une petite révolution chez la marque rouge. Chaque fader dispose de deux boutons, un au-dessus et… un en-dessous. Ça peut paraître banal, mais il y a bien longtemps qu’Avolites ne plaçait plus le bouton flash sous le fader, fonctionnalité très attendue des pupitreurs. C’est désormais fait. Au-dessus de chaque fader, on trouve également deux boutons et un encodeur rotatif cliquable, faisant partie d’un même exécuteur. Les faders sont soulignés par des LEDs RVB, et sont sensibles au toucher, allumant légèrement leur nom sur l’écran quand on appuie dessus, afin de les repérer plus facilement. Dans le même registre, l’ensemble de la console est rétroéclairé en RVB, rouge par défaut. Et si cette couleur ne vous plaît pas, il sera possible de la modifier (ainsi que celle des lampes pupitres, RVB également), dans le setup de la console.
Continuons notre visite de la surface. Au centre, une T-Bar disposant d’un écran et de quelques boutons gèrent un outil de Live du logiciel, le Scene Master. S’ensuit le double fader de restitution de la conduite principale, avec les traditionnels boutons Go, etc., l’écran de gestion des paramètres des machines, et, au-dessus, un pavé de quinze macros et/ou exécuteurs supplémentaires.
On arrive enfin au module de programmation, représenté par son pavé de touches, cinq encodeurs, une molette d’intensité et un trackball.