Ayrton Eurus Profile

par | 9 Juin 2023 | n°490, Test Lumière & Vidéo

La synthèse sans compromis

C’est le nouveau spot de Ayrton en milieu de gamme. En présentant le Eurus, Ayrton souhaite proposer une nouvelle référence dans cette catégorie. Suite logique du Ghibli, celui-ci n’éclipse pas pour autant son « petit » frère au catalogue. L’Eurus offre une autre alternative, une « synthèse sans compromis » promise par le fabricant. C’est ce que nous allons vérifier dans ce banc d’essai !

Neuf ou réchauffé ?

La grande question quand on découvre une nouvelle lyre spot est de savoir si celle-ci propose une révolution ou des évolutions. L’Eurus ne révolutionne pas la lumière, mais ses évolutions sont pourtant intéressantes. Compte tenu de la promesse décrite en forme de slogan par le fabricant sino-français, autant vous dire que cela affûte un peu notre appétit et que l’on est impatient de voir si les résultats sont au rendez-vous.
Première impression, le projecteur est beau. On reconnaît les choix très sobres et épurés, chers au fondateur et toujours designer de la marque, Yvan Péard.

Le projecteur est beau disais-je, et je reconnais ici l’inspiration soignée et élégante de la marque à la pomme, référence esthétique intemporelle pour Yvan. Il ressemble à ses frères de la gamme, avec cependant une nouvelle fraîcheur et plus de modernité.

DMX et RJ45, tout y est. Le slot en haut accueillera une batterie type ICR 14500. Elle n’était pas fournie pour notre test (problème d’autorisation pour le transport) mais le sera lors des ventes. Cette batterie servira à alimenter l’affichage et permettre l’accès aux menus même hors tension.

Une gamme nommée « 6 séries » chez Ayrton et qui comporte trois spots de 600 à 750 W de LEDs avec l’Eurus au milieu. Une synthèse donc… Et lorsqu’on regarde de plus près la fiche technique, on s’aperçoit qu’en effet, la synthèse semble bien là.

Le poids est contenu, la puissance optimisée, la taille très raisonnable, la lentille d’un diamètre imposant, bref, de bonnes premières impressions.

Avec ou sans compromis

Regardons donc d’un peu plus près. Il ressemble à ces frères jumeaux Khamsin et Ghibli et depuis l’extérieur, il n’y a guère que cette fameuse lentille d’une taille imposante qui permet de distinguer l’Eurus. Il faut dire qu’il vient se placer juste entre les deux autres en termes de puissance. Avec 650 W de LEDs, il est 50 W au-dessus du Ghibli et 100 en dessous du Khamsin. Certains diront que ça fait beaucoup de machines quasi similaires, ce que je ne suis pas loin de penser. L’Eurus devrait donc s’imposer comme étant la synthèse de ces trois machines.

Même bras, même base et (malheureusement), toujours même unique molette et son jeu de clics, double clics et clic longs. J’avoue ne toujours pas adhérer à cette option de tout faire avec une seule molette. Ça manque de simplicité à mon goût, mais l’Eurus a le mérite d’être en phase avec le reste des produits Ayrton. L’écran en couleur est de bonne définition.

La machine est assez silencieuse à la mise en route. Excepté le bruit du déplacement rapide du bloc zoom focus pendant le reset, on ne l’entend quasiment pas. Idem quand elle est sous tension avec son dimmer à zéro. Pas un bruit ! Intrigué par cette discrétion inattendue, on se penche sur les quatre courbes possibles de la ventilation. Classiquement, les versions silencieuses se font au détriment de la puissance. Nous vous laissons prendre connaissance des rapports dans le tableau, mais vous verrez que le mode silence n’a pour ainsi dire aucun intérêt tant la chute de puissance est grande. De fait, après avoir exploré les différentes pistes, la version auto semble gérer très bien le compromis et la machine, même à pleine puissance pendant de longues minutes, reste très silencieuse. Une bonne surprise.

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