Cats à Mogador

Un article de
Gisèle Clark
Le son en catimini *
Après Le Bal des Vampires (Réalisason N° 82), la société Stage Entertainment, pour son dixième anniversaire, a choisi de mettre en scène la comédie musicale Cats, reprise à Londres en 2015 dans une version remise au goût du jour par son créateur anglais Andrew Lloyd Webber. L’histoire, inspirée du recueil de poèmes de T.S. Eliot Le Guide des chats du Vieil Opossum, nous fait entrer dans la communauté des Jellicle Cats, qui se réunissent à la nuit tombée sur leur terrain de jeu, qui est en fait une décharge géante avec sa carcasse de voiture, ses tuyaux d’égouts, une vieille cuisinière, des vélos, autant de cachettes qu’affectionnent tous les matous. Et pour plonger le spectateur en totale immersion et lui faire voir le monde à la hauteur du museau d’un chat, les décors ont pris des proportions démesurées, allant jusqu’à envahir les rangs de l’orchestre et même les balcons ! Comment se conçoit une telle production ? Pour Cats, le design sonore est apporté par Gregory Pink, qui accompagne cette comédie musicale depuis 15 ou 20 ans. Chaque spectacle à Mogador suit la même logique. Sur un cahier des charges extrêmement précis et des fiches techniques très détaillées, se monte une équipe créative complète : son, lumière, décors, costumes, maquillages, à charge pour le théâtre de faire deviser ce cahier par les prestataires choisis (dans le cas de Cats, c’est le britannique Orbital pour le son, tandis que pour la lumière et la vidéo, officient Dushow et Alabama (groupe Dushow). Puis viennent les phases d’installation, et la montée en charge des répétitions, pour s’affiner jusqu’à la version finale.
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