Concept K agrégateur de talents
Worldskills est un événement international qui a connu en France en 2024 son moment de gloire pour une double raison. Tout d’abord parce que l’événement s’est déroulé à Lyon, d’autre part car le président Macron s’est rendu sur place pendant la compétition.
Mais c’est à la cérémonie de clôture que nous nous intéressons ici, dont Concept K a été tout à la fois prestataire et agrégateur de compétences.
Worldskills est une compétition des métiers créée en Espagne après la Seconde Guerre mondiale dans une perspective d’émulation pour la reconstruction du pays. Ce concours entre professionnels a pour but de mettre en avant les compétences des jeunes de moins de 23 ans. Plus de 80 pays participent à l’aventure, dont les épreuves finales se déroulent chaque année sur un site différent.
Et c’est à Lyon que s’est passée cette année la 47e édition. Tout d’abord sous la forme d’épreuves de spécialités dans plus de 60 catégories, au Parc des Expos de la ville. Ensuite pour la remise des médailles en or, argent et bronze pour chaque catégorie, au stade de l’Olympique lyonnais.
C’est pour cet événement que nous rejoignons les équipes réunies par Concept K pour répondre aux besoins de la société de production, la Franco European Image.
Historiquement focalisé sur la lumière, Concept K étend année après année son champ de compétences vers la scénographie et la conception multimédia. L’arrivée récente d’Antoine d’Halluin en tant que directeur technique associé apporte un volet clé. Dans la création de systèmes complexes, pour garder les maîtrises financière et artistique, Concept K considère indispensable d’en avoir la compétence technique. Retrouvons sur place Frédéric Fayard, alias Aldo, directeur artistique associé de Concept K.
SONO Mag : Comment Concept K est-il arrivé sur le projet ?
Frédéric Fayard : La société de production, qui a découvert notre existence via notre site Internet, nous a appelés début 2023. Ils nous ont sollicité pour leur proposer un concept scénographique et artistique.
Lorsque nous avons appris que l’événement se déroulerait dans un stade, et précisément sur sa pelouse à protéger, cela nous a rappelé certaines de nos réalisations récentes, lors de la Coupe du monde de football au Qatar, où nous avons imaginé les 64 cérémonies de pré-match. Nous savons depuis comment composer avec les contraintes liées aux pelouses dans les stades. Nous avions les compétences pour proposer une scénographie à 360° implantée sur le terrain, même si cela restait un enjeu important dans un stade d’une capacité initiale de 60 000 personnes.
Nous avons donc réalisé une vidéo de simulation de nos idées, qui nous a permis de nous retrouver parmi les deux derniers candidats en lice, avant d’être choisis. Nous avons pu alors commencer à sélectionner des partenaires tels que le décorateur ou les prestataires techniques en privilégiant la proximité.
SONO Mag : Quels ont été les enjeux principaux de l’événement ?
F.F. : Avec une entrée du public vers 17 h et une fin prévue à 22 h, la cérémonie est assez longue, principalement du fait du côté protocolaire. Nous devions trouver des idées pour rendre le déroulement le plus attrayant possible. Le principe de base de notre scénographie est une évolution du décor au fur et à mesure du déroulement, pour arriver à réunir sur scène plus de 100 personnes simultanément.
Notre expérience de la préservation des pelouses vécue avec la Fifa et l’UEFA nous a donné les clés de l’ingénierie nécessaire pour cela, en termes de répartition de charges sur le terrain par exemple.
Pour dynamiser le déroulement, nous avons eu l’idée de créer six « medal stages », qui permettent d’assurer une rotation de la remise des prix. Pendant une célébration sur l’une de ces scènes, les autres se préparent ou libèrent des médaillés. Six scènes peuvent sembler beaucoup, mais il faut savoir que les concurrents viennent du monde entier et que 80 % ne parlent pas français.
Chaque délégation dispose d’un team leader parlant anglais et en contact permanent avec notre équipe. Le team leader est présent pour traduire les consignes, mais chacun a besoin de temps pour comprendre ce qu’il doit faire et où il doit aller. D’autant qu’il y a aussi d’autres intervenants à solliciter, les remettants et les sponsors par exemple.
Nous avons vraiment cherché à fluidifier l’ensemble qui est désormais organisé en deux périodes de remise des prix d’une heure, associées à plusieurs autres séquences de divertissement.
