Danley SF1

par | 10 Oct 2020 | Test Son

Danley SF1

octobre 2020Test Son

Une enceinte colonne en point source (et vice-versa)

Danley est un fabricant encore assez méconnu en France, dont la réputation internationale tient à un véritable savoir-faire en matière d’électro-acoustique, centré sur les technologies de point source pavillonné. C’est la société Demoa qui distribue désormais la marque dans l’Hexagone. L’occasion pour nous de découvrir l’atypique SF1, fraîchement sortie des usines du constructeur américain.

La société Danley a été créée en 2006 par Tom Danley, ingénieur innovant qui possède à son actif des dizaines de brevets en électro-acoustique, mais aussi dans le domaine de l’aérospatial. Ses technologies s’articulent autour de la règle dite « un seul pavillon par zone d’audience », bien connue des installateurs de lieux soumis à des objectifs contractuels d’intelligibilité, car elle garantit la meilleure cohérence acoustique. Une approche qui reçoit également de bons échos sur l’événementiel au Royaume-Uni et dans les milieux de l’électro aux Pays-Bas. Danley soutient ce positionnement, résolument à contre-courant des line array (basés sur l’optimisation d’un champ sonore essentiellement interférentiel) jusque dans la très longue portée, grâce à la mise en phase de plusieurs transducteurs au sein de pavillons uniques et à l’emploi de charges acoustiques focalisantes pour les subwoofers. L’usage de chaque enceinte étant limitée à ses dispersions et portée intrinsèques, le fabricant se doit de proposer pléthore de produits : en effet, au sein des trois séries principales, qui exploitent chacune leur propre brevet de pavillon pour la courte, moyenne et longue portée, chaque référence est déclinée en autant de directivités que nécessaires aux diverses applications.

DESCRIPTION DU SYSTÈME

Dernière-née de la gamme, la SF1 tient son nom d’un nouveau type de pavillon, le Shark Fin (aileron de requin), qui capture les radiations des trois haut-parleurs embarqués dans l’enceinte pour en tirer un champ sonore de type colonne à 160° dans le sens horizontal et de type point source à 60° en vertical.

La SF1 se différencie d’une enceinte colonne par sa dispersion verticale moins serrée et son facteur de forme, qui suppose une intégration architecturale différente. Si on choisit de la considérer comme un point source, on remarque sa grande ouverture horizontale. Dans un cas comme dans l’autre, la SF1 se distingue par une extension basse fréquence étonnante : bien peu de produits de ce gabarit descendent comme elle sous les 40 Hz. Un résultat obtenu grâce à deux boomers de 8” dans un Bass-reflex accordé très bas, filtrés en passif avec un moteur à compression de gorge 1” et bobine 2”. L’ensemble annonce un SPL max crête de 119 dB à 1 m.

On alimente les SF1 par un unique Speakon 4 sur l’arrière. Les amplis processés Danley sont des OEM conçus par Linea Research. Nous avons effectué ce banc d’essai avec un DNA 10k8 Pro, possédant quatre entrées et délivre 10 kW sur huit canaux. Le processing est accessible avec le logiciel System Engineer : outre la couche verrouillée du fabricant, comprenant les protections actives et les EQs d’optimisation, l’utilisateur dispose d’une grande marge d’action pour contrôler et ajuster son système, avec notamment un libre choix des fréquences de raccordement aux subs et de nombreux EQs. Un positionnement ouvert qui incite à explorer la polyvalence des produits.

UTILISATION

Danley propose à ce jour deux accessoires : une lyre pour mettre les SF1 sur pied et les incliner à sa convenance et un rail indexé pour les accrocher. Utilisées sur pied, ces enceintes peuvent couvrir une large audience à plat, ou légèrement gradinée, sans qu’il soit nécessaire de déboucher le nez de scène ni d’ajouter de sub pour couvrir l’intégralité du spectre musical. Suspendues, les SF1 sont adaptées pour couvrir des audiences franchement gradinées (type petit stade) ou des rappels (en profondeur ou sous-balcons) et constituer des systèmes répartis, avec une mention particulière pour les systèmes immersifs, lesquels pourraient tirer un avantage intéressant d’une si grande ouverture horizontale. Un dernier usage concerne la sonorisation de lieux acoustiquement difficiles, où le contrôle de directivité vertical pourra permettre un gain d’intelligibilité en minimisant les réflexions sur le sol et au plafond.

Un article de

frank gillardeaux

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