En Haute-Marne depuis 1997
Installé sur un site de 27 ha aux abords du lac de Villegusien, non loin de Langres (Haute-Marne), le festival du Chien à plumes propose 32 concerts en trois jours, dans des styles allant du métal à la chanson, de la fanfare au rap, de l’électro à la variété internationale. Depuis cinq ans, c’est le prestataire dijonnais APS & Co qui fournit les solutions techniques. Rencontre sur place avec ses équipes et celles du festival.
En fait, si l’on remonte aux origines du festival, APS & Co a été le premier prestataire du Chien à plumes, de sa création en 1997 jusqu’à l’année 2000, avant de revenir voici cinq ans pour gérer à nouveau l’ensemble de la technique. APS & Co travaille d’ailleurs toute l’année avec l’association du festival, en particulier pour les concerts de la salle « La Niche ». Les locaux d’APS & Co sont situés à Dijon, à 70 km du site, et le parc de matériel dont dispose la structure permet de répondre à la plupart des demandes. Le cœur d’activité d’APS & Co est d’ailleurs le complément de matériel, sur les concerts du Zénith de Dijon par exemple.
Au Chien à plumes, l’interlocuteur initial du prestataire est Damien Dongois. Électronicien de formation, musicien, Damien connaît le Chien à plumes depuis longtemps. Tout jeune, il y a resquillé, puis est entré dans les rangs des festivaliers, avant de devenir bénévole. Voici 14 ans, il intègre l’équipe comme régisseur, puis stage manager. Il est aujourd’hui le directeur technique et régisseur du site. Free-lance, il intervient aussi sur d’autres festivals comme les Eurockéennes ou la Fête de l’Huma par exemple, ainsi que comme technicien dans différentes salles de la région.
Damien Dongois : le Chien à plumes est souvent appelé « le plus petit des grands festivals », nous nous situons sur une charnière. Nous avons besoin de travailler avec des professionnels qui vont nous aider à faire bénéficier les festivaliers de la meilleure expérience possible. APS & Co dispose d’un vrai rôle dans notre crédibilité vis-à-vis des tourneurs et des artistes. Dans mon travail de défricheur des différentes fiches techniques, je sais que je vais pouvoir valider une bonne partie des demandes, tant qu’elles restent réalistes et cohérentes par rapport au festival, bien entendu, tant d’un point de vue des contraintes techniques que sur d’autre aspects, comme les risques pyrotechniques par exemple.
Ce défrichage permet de valider ou non les artistes qui sont pressentis. Ensuite interviennent des échanges et négociations pour trouver une solution à chaque besoin, sans que quiconque ne se sente coincé au dernier moment. L’anticipation est le maître mot.

En parallèle, je gère le running order et la négociation des plages temporelles accordées à chacun. Certains artistes imaginent pouvoir venir avec leur kit Zénith et demandent plusieurs heures pour l’installer. Ce n’est pas imaginable dans un cadre de festival où quatre artistes vont se succéder sur une scène le même jour.
Ensuite, durant le montage, je m’assure que tout se passe bien et se déroule dans les temps. Pendant le festival, mon rôle est de solutionner les multiples petits problèmes qui peuvent intervenir. J’ai un réseau local important, et je peux ainsi trouver par exemple un complément de backline, ou des Layer si c’est nécessaire. Mais ce peut être aussi, comme l’année dernière, des remorques de copeaux de bois à épandre sur la zone du public après des pluies diluviennes.
Pour revenir à APS & Co, l’une des qualités de la société est le pragmatisme des équipes. Elles sont directes, ne tournent pas autour du pot. Lorsque survient un problème, on cherche avant tout la solution. Un bon exemple cette année est l’écran vidéo dont le poids ne permettait pas l’accrochage sur les fermes de la scène. Une solution sur tours Layer a immédiatement été proposée et cela fonctionne parfaitement.