Recherche techniciens qualifiés
Que ce soit pour la nécessité d’une remise à jour des connaissances, pour envisager une reconversion totale ou plus simplement pour ajouter une corde de plus à son arc, vos pas vous amèneront peut-être à franchir la porte, réelle ou numérique, d’un centre de formation. Comment faire le choix du bon projet, comment financer ces quelques jours, semaines ou même années d’études ? C’est le but de ce dossier auquel ont participé une douzaine de centres répartis sur la métropole et même au-delà puisque l’un d’entre eux se trouve sur l’île de la Réunion.
Vous les connaissez déjà, car ce sont les organismes qui soutiennent votre publication préférée, répertoriés en qualité de points relais pour la diffusion du magazine. La rubrique, initiée dans RéalisaSon par l’auteur du présent dossier, fut reprise par les nouveaux éditeurs après le rachat du titre et son développement dans SONO Mag. Nous ne leur dirons jamais assez merci pour ce soutien.
On recrute
Pour réaliser ce dossier, nous avons contacté les centres et même si nous évitions d’aborder le sujet sensible de ces deux dernières années, auquel nous avons suffisamment consacré de pages, force nous a été de constater qu’il est encore très présent dans les discussions. Par obligation, bon nombre de techniciens ont dû changer de métier, juste pour pouvoir continuer à vivre.
Dès que la situation est redevenue à peu près normale, un constat s’est imposé : le monde du live fait face à un manque de main d’œuvre qualifiée dans les métiers à forte connotation technique. Raison de plus pour se former ! Ajoutez à cela un phénomène sociétal nouveau, caractérisé par un désintérêt généralisé pour le travail, le droit à la paresse supplantant le devoir de faire carrière. Les métiers passion ne feraient donc plus recette ?
Nous pensons qu’il n’en est rien, que c’est juste un petit coup de mou face à une situation sociale tendue, et qu’il y a toujours autant de gens motivés pour travailler dans l’industrie du rêve. « Il faut leur redonner envie, remettre les jeunes sur le chemin du travail », clame la majorité des responsables de centres interrogés pour cet article. Alors voyons le verre à moitié plein !
L’éco-responsabilité en plus
Et ce ne sont pas les idées qui manquent. La notion de respect de l’environnement s’étant invitée à la fête, certains centres proposent des formations prenant en compte les énergies renouvelables, ou travaillent sur des modules intégrant la construction de décors à partir de réemploi. Tous tissent des liens avec les prestataires afin que leurs formations soient conformes à leur besoin de techniciens immédiatement qualifiés et opérationnels. Bref, il faut que les gens se forment pour que les métiers perdurent. Les professions du spectacle exigent des compétences très pointues qui, avant de pouvoir s’acquérir par l’expérience, commencent par la formation et le partage des connaissances.
La frontière entre l’artistique et la technique est de plus en plus ténue. Les musiciens veulent suivre les évolutions techniques, les techniciens sont de plus en plus créatifs. Tout cela est très encourageant. Les centres accomplissent un travail remarquable de préparation et d’aiguillage des candidats, grâce aux tests de connaissances et à des entretiens qui s’apparentent à ceux d’embauche par des DRH exigeants.
Recommandation
Chacun des centres répertoriés dans ce dossier a choisi de nous présenter deux de ses formations, un choix parfois difficile dans une offre généreuse où se côtoient des stages destinés à acquérir les bases d’une discipline (son, lumière, image), ou à se spécialiser vers des technologies de pointe (utilisation d’un matériel d’une marque spécifique, réseaux, HF, etc.).
Et si vous ne trouvez pas votre bonheur dans les pages qui suivent, consultez les sites de ces centres, lesquels réunissent l’ensemble de leurs catalogues, et guident les lecteurs dans le jargon des certifications et autres acronymes (les rubriques de notre consœur et juriste Clothilde Véran seront ici une aide précieuse dans leur compréhension).
À vous de jouer
Comme chaque année, les flight-cases sortent des entrepôts, les prestataires recrutent de quoi reconstituer les équipes, les artistes reprennent la route. Le spectacle redevient vivant. Et ce n’est pas tout : le monde de l’événementiel d’entreprise s’est développé au cours des deux dernières années, et nombreuses sont les firmes ayant converti une partie de leurs locaux en studio de production, qu’il faut faire tourner, sans oublier les studios musique qui ont ajouté la vidéo pour présenter leurs artistes en son et image sur les réseaux sociaux et sur les plateformes de streaming. De quoi susciter de nouvelles vocations.
Enfin, à l’heure où chacun s’interroge sur la durée du temps de travail, reprenons à notre compte la belle phrase d’un chef étoilé, toujours actif malgré 80 ans au compteur : « Travailler avec passion, c’est embellir son avenir ! »