INFINITY FURION S601 Profile
Un article de
Jerome Malen
Lamborghini
Connaissez-vous le Hollandais volant ? Ce splendide navire du 17e (siècle, pas arrondissement), fleuron de la marine de la principaulé d’Orange, qui a hanté les océans pendant des décennies ? A priori, le Furion S601 Profile d’Infinity pourrait bien connaître la même célébrité. Son origine, son armement pléthorique, son aspect, son nom digne d’un sous-marin nucléaire français ou d’un porte-avions américain sont autant d’arguments qui risquent de marquer les esprits pour de nombreuses années !
L’ASPECT, LE SYSTÈME D’ACCROCHE, LA MANIPULATION, LE MODE D’EMPLOI
De prime abord, nous ne pouvons pas accuser ce projecteur de la moindre excentricité concernant son apparence. Une fois délogé de son carton, le Furion, du haut de ses 74,8 cm pour une masse 36,5 kg, dégage une impression de sobriété qui fait l’unanimité. Son carénage est robuste et ses proportions respectables. Comme beaucoup, on l’amarre à l’aide de deux omégas fournis. A défaut d’Alizés continus, sa voilure fonctionne en courant alternatif via un Powercon True1, livré dans le carton. La connectique est complète : deux connecteurs Ethernet avec quatre diodes témoins, DMX cinq points in et out, Powercon True1 in et out, tout cela démontre que l’appareil est taillé pour toutes les missions. Ses aérations se fondent parfaitement dans les lignes épurées de ce canon lumineux. Au-dessus d’une des poignées se découvre une antenne dédiée à la réception du DMX 512, via le système WDMX by Wireless Solution.
Evidemment, il est équipé de blocages de pan et de tilt afin de maintenir son assiette lors d’entretiens ou de cabanages. Un écran tactile couleur sur batterie et orientable orne l’embase avec, en guise de barre, un sélecteur rotatif. La manipulation est simple, l’affichage agréable. Deux éléments manquent toutefois à bord, l’élingue de sécurité et le manuel d’utilisation. Celui-ci est téléchargeable sur le site www.highlite.com, en anglais seulement.
LA SOURCE ET L’OPTIQUE
Nous avons droit à un projecteur qui présente une qualité d’éclairement plus qu’efficace. La dalle de LEDs blanches de 500 W à 7 500 K se laisse deviner lorsqu’on regarde à travers le train optique depuis la généreuse lentille qui couronne l’ensemble. Le traitement du zoom est particulièrement soigné et efficace, le net se fait spontanément et on obtient des résultats enthousiasmants avec, à 5 mètres au plus serré 40 000 lux, et 1 770 lux à 45°, au plus ouvert. De plus, l’étale est quasiment uniforme dans tous les cas d’ouverture, et l’homogénéité est très largement exploitable. De toute évidence, l’indice de rendu des couleurs nous semble excellent, nous avons vraiment un projecteur destiné à éclairer avec brillance et qualité. Le zoom se meut convenablement et rapidement. Histoire d’en faire un outil polyvalent, quatre courbes de dimmers sont disponibles et se comportent remarquablement. La gradation est très fine et réactive, c’est délicat comme du bleu de Delft. Et, pour nos amis vidéastes qui ne veulent pas régler leurs appareils, la fréquence de scintillement peut être sélectionnée sur six bandes au choix afin d’éviter tout « flickage ».
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