DISPOSITIF SCÉNOGRAPHIQUE MONUMENTAL IMMERSIF
Jam Capsule est un espace inédit de création artistique qui propose le format original d’un écran enveloppant les spectateurs à 360°, et ce, sur une élévation de 12 m dans la version installée au sein de la grande halle de la Villette. Pour sublimer le dispositif visuel, un système de diffusion audio immersif d&b Soundscape a été mis à la disposition des créateurs des « capsules », les sujets qui ont été diffusés du 22 juin au 13 septembre.
Dans sa forme oblongue adaptée à la grande halle de la Villette, avec 40 x 25 m de base sur une hauteur de 12 m, Jam Capsule a proposé la diffusion quotidienne d’une succession de séances d’environ cinquante minutes, chacune contenant une ou plusieurs créations audiovisuelles réalisées pour le dispositif imaginé par l’atelier de scénographie The Jam Project, en coproduction avec Videlio Events. Des grands noms de la création ont été conviés ; Pierre Goismier avec son film sur le Japon produit par Gedeon Programmes, Yann Arthus-Bertrand, accompagné du compositeur césarisé Armand Amar, avec Legacy ou encore Tom Volf pour les programmes sur Maria Callas et la promenade en peintures Jardins mystiques.
D’autres créateurs ont quant à eux réalisé des capsules courtes, comme Lek & Sowat avec Itérations ou Obvious et son IA, l’enfance de l’art. Citons aussi La Scène infinie, regroupement de six capsules courtes de la 3e Scène, la production numérique de l’Opéra national de Paris.
LA PROPOSITION SCÉNOGRAPHIQUE
Nous avons rendez-vous à la Villette avec Marleen De Backer, directrice générale de The Jam Project et coordonnatrice générale du projet Jam Capsule.
SONO Mag : Quels éléments et consignes fournissez-vous aux créateurs de contenus ?
Marleen De Backer : Avant tout, un cahier des charges scénographique et technique sur la Cap-sule. Mais également des indications sur la façon dont le public pourrait se comporter au sein de l’espace, et quelques précautions liées à la taille du lieu, sur le rythme de montage des images, par exemple. Nous leur fournissons aussi les mires de projection, correspondant aux surfaces couvertes par chaque vidéoprojecteur, et, bien sûr, l’emplacement des zones d’entrée et sortie du public. Ensuite, certains artistes travaillent de leur côté, comme l’a fait Pierre Goismier pour le sujet Japon. À l’exception de Tom Volf, pour Jardins Mystiques, ils ont tous utilisé des éléments dont ils disposaient déjà.
Les créateurs ont-ils produit des contenus sur la base du cahier des charges ou sont-ils partis d’une matière existante ?
M. D. B. : Ils ont tous utilisé des éléments dont ils disposaient déjà. Les images de la capsule Japon sont extraites d’un documentaire, déjà réalisé par Pierre Goismier, jusqu’alors projeté sur des écrans plats. Ce qui intéressait Pierre dans Jam Capsule était cet espace de création inédit, un nouvel univers pour raconter son histoire.
Quelles indications donnez-vous aux créateurs en termes de son ?
M. D. B. : Ils disposent des données techniques d’implantation du système, et leur première rencontre avec le dispositif immersif en vraies conditions s’est réalisée dans le studio mis en place chez Videlio, qui reproduisait la capsule en format réduit, dans une forme simplifiée pour l’image, avec quatre écrans pour figurer les quatre côtés et pour le son, le système d&b Soundscape. C’était la première rencontre des artistes avec le dispositif. Ils sont venus avec leurs éléments sonores pour le travail d’encodage, de répartition du son dans l’espace.