Jeremy Tuil
Un article de
Gisèle Clark
Itinéraire d’un baroudeur du son
La formation continue, Jeremy Tuil en a fait son quotidien. De ses études à son parcours professionnel, il a franchi toutes les étapes pour atteindre un but : devenir un technicien de terrain. Du Festival de Cannes au super dôme de Tchernobyl, en passant par le lancement d’une fusée Ariane à Kourou ou le départ du Vendée Globe, il assure, perche en main, les captations sonores et les communications HF pour le compte des chaînes de Radio France en utilisant tous les moyens possibles. Bienvenue au royaume où le système D flirte avec la haute technologie.
L’envie de faire du son a germé très tôt chez Jeremy. L’idéal eut été un parcours scientifique ; bac S, école prestigieuse, mais c’est avec un bac compta et gestion qu’il aborde la vie professionnelle, quatre ans dans un magasin photo-vidéo-son à Creil. Outre le côté formateur, ce job permettra de financer les cours via un CIF au SAE Institute de Paris en 2003.
Les bases
Jeremy participe à la construction de la nouvelle école SAE, qui changeait de bâtiment, ce qui voulait dire faire du câblage, de la construction, du traitement acoustique (la boîte dans la boîte), d’installer une climatisation avec des découplages pour éviter les bruits parasites, etc. « En dix-huit mois, on est passé d’un plateau nu de 1 800 m2 à un complexe de six salles de cours, cinq studios, des bureaux. Ce travail a largement contribué à peaufiner ma formation », avoue-t-il. « Il m’a révélé un véritable goût pour la technique ». A ce travail de terrain il cumule le job de superviseur (fonction proposée aux diplômés consistant à accompagner les étudiants dans leurs travaux pratiques), et commence à réaliser des productions de petits groupes ainsi que quelques prestations Live. Pas encore de quoi nourrir son homme mais…
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