Katerine Zouzou Tour

11 Juin 2025 | n°510, Reportage Son

Et on remet le son !

La performance inclassable de l’homme bleu lors de l’ouverture de Paris 2024 a décuplé la notoriété de Philippe Katerine, artiste tout à la fois plasticien, comédien, réalisateur, chroniqueur radio, auteur-compositeur-interprète… que nous avons rejoint à la Halle Tony Garnier de Lyon sur son « Zouzou Tour », une aventure de neuf dates en salles d’échelle Zéniths.

La jauge a été fixée à 4 000 personnes, l’installation du jour à la Halle Tony Garnier occupe la partie centrale du vaste espace. Les semis ont pu être garés dans la salle. Vaste plateau très ouvert, scénographie prometteuse, et aussi une curiosité, la scène B, qui se trouve juste devant la régie FOH, dans un large espace commun délimité par des crashs.

L’ensemble du kit de diffusion est en place et le calage vient de se terminer. Profitons-en pour retrouver celui qui en est le responsable.
David Omer, alias Bart, est un ingénieur du son d’expérience ayant signé la diffusion de nombreux festivals et événements. On lui doit celles des cérémonies d’ouverture de Paris 2024, sur les 6 km de berge de la Seine et à la place de la Concorde pour les Paralympiques. En 2018, il a fondé la société Next Level (voir encadré) pour développer le volet conseil de ses activités. Il réalise cependant encore quelques tournées, comme ce « Zouzou Tour », où il a retrouvé son complice Damien Bertrand, avec lequel a déjà passé pas mal de temps sur la route.

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Olivier Monsarrat mixe les retours, Samy Bricchi est technicien plateau et HF, Enzo Gomez technicien système, David
« Bart » Omer ingénieur système et Damien Bertrand mixe la façade

David « Bart » Omer : Le système est en Meyer Sound. En principal par côté, douze Panther dont dix L ouvrant à 80° et deux W à 110°. Six subs 2100-LFC suspendus sont configurés en cardio en rapport deux pour un. Au sol, j’ai disposé deux fois trois 1100-LFC, surmontés d’une UX80 pour le front. Six UX20 sont posées sur la scène en lip-fill. Je complète avec un cluster central de quatre Leo et deux clusters de cinq Leo en out-fill, ces grappes pouvant monter jusqu’à dix boîtes par côté suivant les salles.

Dans les consignes de la production, j’avais un impératif d’ouverture ainsi que le respect d’une clearance sous les grappes latérales pour permettre à l’ensemble du public de profiter pleinement de la scénographie, très large, et qui comprend entre autres des ballons qui descendent avec des winchs. L’idée était d’éviter le plateau. Je garde donc toujours plus de 6 m entre le sol et le bas des grappes, ainsi que 20 à 22 m d’ouverture.

Pour le choix du système, avec Damien, qui mixe la façade, nous avions carte blanche. Nous travaillons ensemble depuis une douzaine d’années, et avons établi une liste de systèmes que nous avons comparés. Nous avons choisi Meyer Sound pour différentes raisons dont la musicalité du système. On peut dire qu’il restitue ce qu’on lui livre. Quelle que soit la signature sonore du mix, brillant, fat, smooth, fort, doux… le système ne triche pas. Et quel que soit le niveau auquel on le sollicite, il est fidèle et projette très efficacement.

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