Inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, la Grotte Chauvet figure parmi les plus anciennes grottes ornées connues (36 000 ans). 8 200 mètres carrés abritent environ un millier de dessins, dont les plus belles fresques animalières qui nous soient parvenues du Paléolithique (panthères, mammouths, rhinocéros laineux, ours des cavernes). L’atmosphère intérieure d’une grotte est nettement différente de l’extérieur avec une saturation en humidité, un déficit en oxygène et une teneur en CO2 qui dépasse souvent les 3 %, comparés aux 0,04 % en extérieur. La température souterraine est naturellement régulée autour de 13°C, avec des variations annuelles de seulement quelques centièmes de degrés dans la plus grande partie de la cavité. C’est cette stabilité qui assure la conservation de vestiges extrêmement fragiles (source Futura sciences). Or, les grottes sont souvent agrandies, après leur découverte, pour l’exploration puis pour l’accès des visiteurs. L’équilibre climatique interne s’en trouve perturbé et les peintures sont soumises à des agressions qui entraînent leur dégradation. Pour éviter le désastre de Lascaux, il n’y a d’autre choix, pour préserver les témoignages de l’art préhistorique, que de limiter au maximum les incursions. D’où la démarche de récréer la grotte Chauvet à l’identique, à quelques six kilomètres seulement de l’original. Son nom : la Caverne du Pont d’Arc (agence d’architecture Fabre/Speller).