La programmation des consoles lumière #2

10 Oct 2024 | n°503, Tutoriel Lumière & Vidéo

Épisode 2 : La préparation, c’est la base !

Après un premier tutoriel sur la nécessaire adaptation de notre outil aux exigences artistiques et techniques, il est temps de rentrer dans le vif du sujet, mais sans oublier de bien préparer son événement. Si l’expérience nous permet de savoir comment on va gérer un petit projet, certains outils nous aident à aborder sereinement le montage du kit et la programmation de la console lumière. Voyons ça tout de suite.

Les plans et la 3D, outils indispensables

L’outil informatique est un incontournable du métier d’éclairagiste aujourd’hui, que ce soit par le fait que les consoles sont des programmes informatiques, le réseau Ethernet devenant le canal privilégié des liaisons de contrôle des projecteurs, mais également pour l’aspect planification.

Fini le normographe ou les schémas sur un bout de nappe, nous disposons désormais de tous les outils pour créer un plan de manière efficace et rapide. Qu’il s’agisse d’importer des schémas de structures existantes ou le plan de masse du lieu de la prestation, ces outils permettent de situer notre création dans l’espace, de construire les structures et de placer les projecteurs de manière optimale. C’est aussi très utile en tournée pour adapter son kit lumière aux dimensions des salles d’accueil (qui devraient toutes aujourd’hui disposer d’une représentation en 3D au minimum de leur plateau, ce qui n’est pas toujours le cas).

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L’interface du logiciel 3D Capture. On peut y créer des plans tout comme pré-visualiser nos effets lumineux.

Si ce que nous venons de dire ne correspond pas tout à fait à de la programmation, les plans 3D se sont depuis longtemps imposés dans nos consoles lumière même, afin de faciliter la vie des pupitreurs.

Exécutés à l’intérieur des consoles ou en externe, les logiciels de visualisation permettent de préparer les tableaux de notre événement à l’avance, de se rendre compte de l’angle des faisceaux, des ombres, et d’encoder couleurs et positions pour les asservis. Bien que l’outil ne soit pas parfait, car les angles de netteté ne sont pas toujours respectés, ou alors les angles de zooms basés sur les données constructeurs ne sont pas exacts par exemple, il peut s’avérer a contrario trop rigide. Les projecteurs sont alors toujours parfaitement droits, sans les défauts d’angles inhérents à un montage physique (et les logiciels 3D font fi des entretoises de ponts qui vont vous empêcher d’installer un projecteur au même endroit que sur le plan). La programmation à l’avance nécessite donc des retouches mais permet de gagner un temps considérable sur site. Cet outil est également utile en cas de programmation en plein jour ou d’indisponibilité du plateau, comme c’est le cas dans de nombreux festivals qui proposent une régie 3D adossée à la régie réelle.

La connaissance de ses projecteurs

C’est encore quelque chose de très logique, mais se lancer dans la programmation d’une console lumière sans avoir une connaissance du mode de fonctionnement de ses projecteurs, c’est à la fois la promesse de perdre du temps à chercher ses fonctions, mais également source de mauvaises surprises quant à la transition entre nos différents tableaux. Pour éviter cela, deux actions sont indispensables.

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