Épisode 6 : Le programmeur et les palettes, étape n°1 de la programmation
Dans le tutoriel précédent, nous avons vu les différents paramètres et les outils pour les manipuler. Il est temps de commencer à parler d’enregistrement avec la première notion fondamentale, celle de programmeur et de palettes (aussi nommées presets ou banques). Nous allons répondre à plusieurs questions : pourquoi s’en servir, comment, et quels types de palettes existent dans nos consoles.
Qu’est-ce que le programmeur ?
Outil présent dans quasiment toutes les consoles sous une forme ou une autre, le programmeur (terme le plus utilisé) est une banque provisoire dans laquelle on peut stocker des niveaux de paramètres avant de les enregistrer. On peut donc passer un projecteur en bleu à l’aide des outils vus dans le tuto précédent, mais sans pour autant enregistrer cette valeur. Une fois cet état lumineux réalisé, on peut soit le mémoriser dans une cible spécifique (cue, palette ou fader), soit vider le programmeur.

Selon les consoles, la façon de vider ce dernier va différer ; une touche Clear est souvent présente. Sur GrandMA par exemple, un Clear désélectionne les projecteurs, le deuxième désactive les paramètres (qui ne seront plus enregistrables mais toujours visibles au plateau) et un dernier ramène les projecteurs à leur état par défaut. Sur ChamSys et Avolites, un seul Clear réalise ces trois actions, avec des variations selon les options activées.
Qu’est-ce qu’une palette ?
Nommé palette ou preset selon les consoles, cet outil permet d’enregistrer l’état des paramètres activés dans le programmeur, afin de les appeler plus rapidement. Cela permet de peaufiner une couleur, de réaliser des positions complexes, puis de les stocker dans la console pour un futur usage.
Mais les palettes, ce n’est pas que cela. Très souvent, les consoles vont s’en servir comme niveaux de référence qui, si actives quand on enregistre un tableau complet (cue) ou un état lumineux dans un fader, seront des repères pour cet élément. Si on vient modifier les références, cela affecte également tous les éléments qui ont été enregistrés à l’aide de celles-ci. Cet usage a un intérêt évident en tournée, car si un élément du décor est déplacé (des projecteurs accrochés à une hauteur différente par exemple), il suffit de rappeler et mettre à jour ses palettes pour que cela modifie tout le spectacle sans avoir à mettre à jour chaque tableau.