Le time code #4

par | 30 Jan 2024 | n°496, Tutoriel

4e partie – À l’usage de la captation audiovisuelle

Basculons dans la pratique. Après un préambule où nous évoquerons des solutions de synchro sans time code, à savoir le clap et les logiciels qui agissent par comparaison des formes d’onde, nous détaillerons l’un des domaines d’utilisation du TC les plus traditionnels, la synchronisation du son et de l’image en captation audiovisuelle. Et les mêmes principes s’appliquent du plateau de tournage le plus pharaonique
à la captation la plus modeste.

Le time code peut être utile à chaque fois qu’au moins deux appareils distincts contenant des médias doivent fonctionner en synchronisation. C’est une option, mais pas une obligation.

En effet, dans le domaine de l’audiovisuel et du cinéma, beaucoup de captations et tournages se réalisent sans time code, avec le simple recours à un clap donnant un point initial de synchro à l’image comme au son. Le clap doit être complété d’une annonce identifiant la prise pour qu’au moment du montage, il soit possible de retrouver quels fichiers vont ensemble pour la synchronisation.

Bien que particulièrement sûre, et toujours utilisée en tournage, la méthode du clap seul nécessite en post-production beaucoup de travail supplémentaire, et qui apporte peu de valeur ajoutée.

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Le clap donne un point de synchro très précis et, comme le time code, intimement lié à un moment unique sur chaque média.

Les applications baguette magique

Certes, il existe depuis longtemps des logiciels permettant de synchroniser des rushes sans time code, Ils sont d’ailleurs parfois directement intégrés aux applications de montage.
Pourtant, leur fiabilité n’est pas systématique et le temps qu’ils nécessitent en analyse de comparaison des formes d’ondes est perdu dans le « budget temps » de la post-production.
À notre sens, les logiciels « automatiques » doivent être considérés comme une solution de secours, si le time code, a été défaillant. Car s’ils permettent de faciliter l’opération de synchronisation, l’aventure peut être particulièrement laborieuse lorsque de multiples fichiers correspondant aux multiples prises s’accumulent dans les mémoires des enregistreurs. Et c’est en ajoutant le code temporel que l’on pourra vraiment basculer dans une forme de workflow optimale.

Le time code au fil du workflow

D’autant que l’utilité du time code ne s’arrête pas au moment du montage, il restera très utile sur diverses opérations de post-production, au moment des exports OMF ou AAF, XML, EDL… pour que les différents opérateurs, au niveau du son comme de l’image, travaillent sur le même repère, sans risque d’erreur de rushes ou de glissement de synchro.

Ses valeurs temporelles resteront aussi pertinentes quelles que soient les métadonnées produites et mémorisées par les différents enregistreurs de média. Chaque type de caméra peut avoir une façon bien à elle de renseigner les métadonnées, tandis que le time code délivre une information universelle qui se retrouvera durant tout le workflow de production pour garantir la synchronicité des rushes, quelle que soit la configuration.

Car nous l’avons répété, à condition de prendre les bonnes options, le code temporel enregistré lors de la captation va donner un identifiant de marquage temporel unique aux rushes.

Et il sera ensuite facile et rapide pour l’unité de post-production, par comparaison des time code, de réunir les fichiers correspondant à la même prise pour pouvoir s’y retrouver lors du montage, puis de la conformation, ce moment où on remplace les fichiers de qualité dégradée du fait de la compression nécessitée par la rapidité de manipulation des fichiers lors du montage, par les fichiers de pleine qualité et de pleine résolution en vue de l’assemblage final et de l’étalonnage.

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