Les protocoles de transmission des données
Un article de
Olivier Balagna
1/ Le DMX
Il a 30 ans cette année. C’est sans aucun doute le plus connu des standards. On le croyait dépassé, or non seulement il résiste toujours mais les nouveaux venus comme le RDM, l’ACN ou l’Art-Net l’ont intégré et lui redonnent une nouvelle vigueur. Petite immersion dans les arcanes de ce protocole de commande auquel on demande d’effectuer des tâches de plus en plus nombreuses.
Le standard DMX a été établi en 1986 dans un double contexte technologique : celui du considérable développement de l’électronique de puissance et celui de la transition numérique. Mais il est surtout né d’un miracle : l’entente des principaux fabricants pour rendre possible une interopérabilité des appareils et des systèmes. L’électronique de puissance a d’abord révolutionné la conception des gradateurs mais elle s’est ensuite largement étendue, dès le débuts des années 80, à de nouveaux systèmes qui utilisent des moteurs pas-à-pas : changeur de couleur, miroir asservi, filtres dichroïques rotatifs, lyre motorisée. Autant de fonctions qui nécessitent une commande à distance. Dans le même moment, apparaissent les premiers systèmes de commande numérique des gradateurs. Ils se généralisent très vite, chaque fabricant proposant sa propre technologie et son propre protocole. En moins de cinq ans, le marché est envahi de nouveaux produits qui ont comme seule caractéristique commune d’être tous incompatibles entre eux, à moins d’utiliser une kyrielle de raccords connectiques et de convertisseurs de protocoles. Un accord des fabricants sur l’utilisation d’une technologie et d’un langage communs ainsi que sur la standardisation des connexions physiques qui relient les différents appareils de la chaîne lumière devenait donc urgent.
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