4/ Le « DMX-over-Ethernet »

L’industrie du spectacle connaît, depuis les années 1990, des transformations technologiques importantes et rapides qui ont très vite posé les limites du protocole DMX512-A. Le nombre de paramètres à contrôler ne cesse de croître et les 512 circuits que gère le standard sont depuis longtemps devenus largement insuffisants pour répondre aux exigences des appareils et des configurations dans lesquelles ils sont utilisés. De plus, l’absence de retour d’information est rapidement devenu un problème dès lors que les nouvelles machines rendaient possible un paramétrage à distance. Il fallait donc développer un système de communication bidirectionnelle qui puisse exploiter l’infrastructure DMX de base. Le RDM (Remote Device Management), développé par l’ESTA (Entertainment Services and Technology Association) est venu pallier ce manque mais tardivement, en 2006 seulement, soit 20 ans après la création du protocole DMX (voir le volet 2 de notre dossier). La même année, l’ESTA a également créé un nouveau standard, l’ACN (Architecture for Control Networks) qui était en gestation depuis la fi n des années 1990 (voir le volet 3 de notre dossier). Cette suite de protocoles et de langages constitue une véritable révolution puisqu’elle utilise désormais la liaison haut-débit d’un réseau local (LAN) aussi bien que le réseau internet et permet un transfert non seulement bidirectionnel mais aussi « full-duplex » d’une quantité de données qui devient sans commune mesure avec ce qu’autorise le DMX.