Liaisons HDMI

par | 30 Jan 2024 | n°496, Tutoriel

Passage à l’optique

L’image est aujourd’hui omniprésente en spectacle et en événementiel. Les formats et les définitions ne cessent d’augmenter, induisant une progression constante de la densité des flux de données dans les câbles alimentant les écrans et les vidéo projecteurs. Et si le format HDMI reste présent, c’est qu’il a su adapter sa technologie à cette croissance des débits.

HDMI signifie high-definition multimedia interface. Ce format destiné au grand public a été créé en 2002, voici plus de vingt ans donc. Permettant le transfert de données sous forme numérique, il est très largement utilisé dans les installations audiovisuelles entre des lecteurs de toutes sortes : ordinateurs, DVD et Blu-ray, consoles de jeu… et des récepteurs tels que des écrans, des vidéoprojecteurs ou encore des casques de réalité virtuelle.
Les liaisons HDMI sont adaptées aux différents formats vidéo, jusqu’à l’UHD ainsi qu’à l’audio multicanal jusqu’à huit canaux en 192 kHz 24 bits. Toutes les données sont encapsulées dans un même flux pour le transfert.

Connectiques A, B, C, D et E

dessins

Le connecteur standard est le modèle A. Il comporte 19 broches et suffit à transférer du 1080p associé à un son multicanal. Il est rétro-compatible avec le DVI Single-link. Les données audio ne seront pas toujours transférées et les données de contrôle à distance, propres au HDMI, ne le seront jamais.
Le connecteur de type B comporte 29 broches et se destine aux très hautes résolutions, au-delà de 3 200 x 2 048. Il est rétro-compatible DVI Dual-link. Il est extrêmement peu utilisé.
Le type C, aussi appelé mini-HDMI, est une version compacte du type A et comporte également 19 broches.
Le type D, appelé micro-HDMI, est encore plus compact. Il répond aux besoins de miniaturisation avec l’usage des téléphones et tablettes.
Le modèle E est destiné à l’automobile, il comporte un système de verrouillage de la connexion.
Concrètement, les connecteurs de type A sont les plus couramment utilisés dans notre univers multimédia professionnel.

HDMI 1.0 à 2.1

L’évolution du format a correspondu avec celle des besoins en topologies et débits. Depuis l’initial HDMI 1.0 capable en 2002 d’un flux de 4,9 Gbps, on arrive à la dernière révision, datant de 2017 et appelée HDMI Forum, qui est compatible avec les HDR Dynamic et le Dolby Atmos. La bande passante atteint 48 Gbps et permet de transférer des images en 4K à 120 Hz ou 8K à 60 Hz, ou encore d’afficher de la 10K (7 980 x 4 320 à 60 Hz). Certaines résolutions utilisent automatiquement une compression pour rester dans la bande passante des 48 Gbps.

Les câbles HDMI

La principale limite dans le débit autorisé par la liaison HDMI est définie par le câble. En standard, on utilise du câble composé de fils de section 0,05 mm2, soit AWG30. Si les paramètres du câble ont peu d’influence jusqu’à une longueur de 10 m, il est prudent pour les distances supérieures d’intégrer des répéteurs, qui vont amplifier le signal reçu avant de le transférer sur la longueur suivante. On peut également augmenter la distance possible en utilisant des conducteurs de plus grosse section, en passant en AWG22 par exemple, soit 0,324 mm2. Quoi qu’il en soit, dans beaucoup de déploiements événementiels ou spectacle, les longueurs de liaisons dépassent largement plusieurs dizaines de mètres, et il faut alors trouver d’autres solutions.

Les options

Si, pour des distances allant jusqu’à 10 m, les câbles cuivre restent pertinents, les distances supérieures nécessitent d’autres technologies. Les échanges que nous avons pu avoir avec des professionnels d’exploitation montrent une certaine défiance par rapport à l’usage de répéteurs. Considérés peu fiables et complexifiant significativement l’installation, on leur préfère souvent d’autres solutions, en particulier les câbles optiques.

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