EN ATTENDANT DE REMONTER SUR SCÈNE
Connaissez-vous beaucoup de musiciens qui jouent uniquement pendant leurs concerts ? Que l’on soit rockstar ou guitariste à deux accords, concertiste virtuose ou rappeur de quartier, l’envie de s’exprimer est plus forte que tous les confinements. Et le public reste, plus que jamais sans doute, en demande. Alors, avant de retourner sur scène, approprions-nous les technologies qui permettent de maintenir le lien. C’est le cas du livestream.
Pour le spectacle vivant, l’année 2020 est à marquer d’une pierre noire, et nul ne sait combien de temps la situation demeurera perturbée. Artistes, techniciens, prestataires, salles… c’est tout l’écosystème du live qui se retrouve suspendu.
Le confinement du printemps a été l’occasion pour de nombreux artistes de s’essayer, avec plus ou moins de réussite et en se contentant généralement des moyens du bord, à la production de contenus diffusés en ligne depuis leur lieu de confinement, en streaming. L’idée était avant tout de faire vivre une création, de partager une envie de se produire, sans avoir envisagé les enjeux de rémunération de telles prestations. Nous étions tous alors convaincus, ou du moins souhaitions nous en convaincre, qu’une fois l’été passé la crise sanitaire serait derrière nous et que les spectacles repartiraient de plus belle.
Aujourd’hui, les perspectives ne sont pas très lisibles, et le retour des spectacles ne se fera qu’à une date qu’aucun oracle ne peut raisonnablement prédire. Il est donc temps de s’intéresser, parmi les nouvelles technologies, à celles qui permettront aux productions, et donc potentiellement à l’écosystème qui gravite autour, de continuer d’exister. Et parmi celles-ci, le livestream, qui permet de retransmettre en direct sur le Web des événements et concerts.
LE LIVESTREAM, COQUELUCHE DES ARTISTES… ET DES FANS
De nombreux artistes ont tenté l’expérience. Le livestream leur a permis de conserver durant cette année particulière un lien avec leur public. L’expérience est très différente de celle d’un concert. La relation est plus intime. L’artiste s’invite dans le salon du public, et inversement. Le spectateur sort de l’anonymat d’une foule de concert et peut même parfois envoyer des messages au musicien, qui pourra y répondre individuellement. Les liens qui se créent sont beaucoup plus forts et durables. Des études montrent que ces relations privilégiées ont été très appréciées par les artistes comme par les fans et que tous souhaitent renouveler ces expériences.
QUELLE PLATEFORME UTILISER ?
La diffusion de livestreams passe par une des plateformes dédiées. Chacun choisit sa plateforme en fonction des outils dont elle dispose, de son ergonomie, du nombre de connectés potentiels, etc. Qu’elle s’appelle Vimeo, Zoom, Facebook Live, Instagram Live, Twitch ou YouTube Live, l’idée première est de retenir celles qui sont familières aux personnes que vous souhaitez toucher. Dans le domaine du livestream de spectacle, il existe aussi des solutions spécifiquement pensées pour cet usage, comme Stageit ou Crowdcast.
QUALITÉ DU SON ET DE L’ IMAGE
Le livestream est encore trop souvent synonyme d’image médiocre associée à un son inaudible. Dans l’idée de valoriser des alternatives aux concerts et événements, il est important, si l’on souhaite fidéliser un public, de produire un contenu de qualité. Les techniciens ont ici leur rôle à jouer.
Concernant la plateforme, plusieurs propositions permettent d’assurer une diffusion potentiellement de grande qualité. Encore faut-il alimenter le dispositif avec une source de qualité, tant pour l’image que pour le son, comme vous l’auriez fait pour le public d’un concert ou d’un événement présentiel.
Dans le travail de base des techniciens, en son, lumière et vidéo, rien ne change vraiment dans les principes par rapport à un vrai live. Seuls les moyens seront sans doute réduits, du fait du modèle économique très différent de celui d’un événement public. Il sera en revanche nécessaire d’encapsuler audio et vidéo pour créer le flux destiné au livestream.