Main Square Festival 2024

10 Oct 2024 | n°503, Reportage Lumière & Vidéo

Les enjeux d’un accueil complet en festival

Créé en 2004, le Main Square Festival s’est déroulé pour sa 18e édition dans sa ville natale d’Arras, à l’intérieur de la Citadelle Vauban.
Festival à la programmation internationale, il se caractérise aussi par son engagement écologique. Dans ce cadre, nous sommes reçus par Fred Hamonou de la société Global Technique Concept, directeur technique et designer lumière des deux grandes scènes depuis dix ans, pour parler lumière bien évidemment.

La citadelle de briques rouges d’Arras est classée monument historique dans sa totalité depuis 2012, et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008. Aujourd’hui, de nombreux acteurs locaux y ont leurs bureaux et de multiples projets s’y déroulent. Depuis le passage en briques de la porte principale, on aperçoit au fond de la Grand’Place la Main Stage, et sur la droite en entrant, après les bars et stands de nourriture, on arrive à la Green Room, deuxième grande scène du festival. Mais approchons de la régie pour rencontrer Fred.

SONO Mag : Fred, peux-tu nous parler de l’organisation du festival et de tes différentes missions ?

Fred Hamonou : Je participe à ce festival depuis 10 ans, où je m’occupe des deux scènes principales. Avant ça, j’ai assuré dix ans de Vieilles Charrues. Sinon, je travaille également sur le Cabaret Vert, les Francofolies, le Printemps de Bourges… C’est Live Nation qui produit le festival, et notre prestataire technique est Dushow.

Il faut dire que je suis un ancien de Caméléon, donc quand la société a fusionné avec Arpège et Dispatch pour créer Dushow, j’ai suivi le mouvement. J’y ai des amitiés qui aident à la gestion des chantiers et il y a une relation de confiance entre nous. Au niveau du matériel, le fait de travailler avec eux nous donne des possibilités intéressantes, pas au niveau projecteurs parce que beaucoup de prestataires les ont déjà, mais au niveau du réseau, de la visualisation 3D… Il y a une vraie plus-value à travailler avec eux dans ces domaines.

SONO Mag : Quelles sont les demandes formulées pour créer le design ?

F. H. : Le design est le résultat de ce que me demande Live Nation, du budget qui m’est alloué et des discussions avec Dushow. Live Nation me demande un rendu de festival, avec des petites spécificités. En gros, il faut que « ça claque », on a beaucoup de concerts en journée, il faut donc un kit lumière qui soit efficace, même en plein soleil. Pa conséquent, je choisis des projecteurs qui ont un fort impact visuel, des strobes et blinders qui se voient bien de jour par exemple.

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SONO Mag : Justement, quelles sources as-tu choisies ?

F. H. : On a plus ou moins des kits standard, et je m’adapte au parc matériel de Dushow, mais la principale remarque qu’on nous a faite l’an dernier concernait les washs. J’utilisais uniquement du wash beam, donc ça manquait de vrais washs. On a changé cette année pour du Zonda 9 FX d’Ayrton en Main Stage, et des Storm 2 BeamWash de Chauvet sur la Green Room. Ces projecteurs permettent de réaliser des petits effets supplémentaires et, du fait de leur volume, remplissent l’espace. Je ne suis pas toujours fan de la galette, mais cette fois-ci je suis plutôt content de ce choix.

Pour les beams, j’utilise du Megapointe, je n’ai pas trouvé mieux pour le moment. Pour les blinders, des JDC1 et des ColorStrike M, qui sont des strobes qui offrent la possibilité de faire quelques effets en plus. Des barres Chorus Line sur la Mainstage, projecteurs qui permettent également de créer des effets visuels en journée.

En spot, j’utilise de l’Elation, mais la vraie découverte de cette année, c’est les Storm 4 Profile de Chauvet, superbe machine avec une grosse intensité lumineuse, au point que je réfléchis l’an prochain à changer le plan de feux pour en inclure plus.
Pour résumer, on a des sources standard, efficaces, qu’on ne met pas dans des modes DMX extrêmes pour que tout le monde puisse les utiliser facilement.

SONO Mag : Tu as un système Naostage en plus des poursuites Robospot sur la Mainstage ?

F. H. : Oui, je crois beaucoup au tracking, j’ai été l’un des premiers à l’utiliser avec l’Autopilot, et le seul qui marche actuellement sans capteurs, c’est celui de Naostage. Je rentre du festival Mawazine à Rabat, sur lequel on l’a proposé, et toutes les productions internationales l’ont utilisé et nous ont fait de super retours. Je l’utilise avec les Storm 4 Profile de la face.

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