LE MAC AURA RÉINVENTÉ
Martin n’en finit pas de compléter sa gamme Mac Aura. Et le fabricant aurait tort de s’en priver, tant cette famille est emblématique et fait partie du paysage pour tous les éclairagistes. Après une longue période où seuls le Mac Aura d’origine et le XB existaient, Martin a décidé de passer à la vitesse supérieure, sortant ce Mac Aura XIP deux ans seulement après son grand frère, le PXL. Alors, à part une mise à jour technique, qu’est-ce que ce XIP nous réserve ?
Le nouveau venu de la famille Mac Aura revient à des formats plus compacts que le PXL, sans pour autant égaler les Mac Aura et Mac Aura XB. Légèrement plus lourd que ces derniers (environ 9 kg), il est aussi plus massif, notamment au niveau de la base. Mais au vu de la quantité d’électronique embarquée, c’est assez compréhensible.
Extérieurement, on retrouve un pur projecteur Martin reconnaissable à la forme de ses bras. Contrairement aux générations précédentes, on passe sur un projecteur qui suit la tendance des sept LEDs recouvertes par une lentille aux dômes épais.
À l’arrière de la tête, pas d’écran de contrôle comme sur son ancêtre, mais des poignées moulées, pensées pour un transport rapide. Une excellente initiative du constructeur danois.
Comme à l’habitude maintenant sur les projecteurs Martin, on trouve connectique et écran du même côté du projecteur, avec une alimentation in/out en True1, du DMX cinq broches et les deux prises Ethernet. Pour les mises à jour de firmware, un emplacement USB type C est prévu. La base est également flanquée de poignées de transport. En dessous, on trouve quatre omégas, un pas de vis M12 pour crochet, et deux anneaux attache-élingue.
Faisons un point sur la certification IP54 de la machine. C’est un choix audacieux que fait Martin face à l’avalanche de références IP65 actuelle. Pour rappel, 54 correspond à un équipement électrique protégé des infiltrations limitées de poussière et des projections de liquides. Ce projecteur demandera donc un entretien de dépoussiérage interne, certes moins régulier qu’un appareil IP20, mais plus qu’un IP65. Concernant l’eau, le 5 de l’indice IP65 correspond à une protection contre les jets d’eau. Le Mac Aura XIP étant 54, il ne peut donc subir ces conditions extrêmes mais pourra résister aux projections de liquides.
Malgré tout, Martin propose des arguments intéressants pour contrer cette certification moindre. Avec, en premier lieu, l’absence de vitre recouvrant la lentille, point noir des washs IP65 qui créent des reflets disgracieux. Pour s’en passer, Martin a entouré sa lentille d’un soufflet en caoutchouc, permettant d’éviter à l’eau de pénétrer dans la machine. Et si le projecteur est laissé tête en haut durant un certain temps et que la tête se remplit d’eau, un capteur va le détecter et déclencher un mouvement pour procéder à l’évacuation des liquides. Enfin, bien sûr, les connecteurs sont protégés contre les projections par des bouchons en caoutchouc.
On apprécie la qualité de fabrication et la solidité de l’ensemble.
SOURCE ET OPTIQUE
C’est une petite révolution dans la gamme Aura que propose Martin avec ses sept LEDs globuleuses de 60 W. On était en effet habitués aux 19 LEDs des autres références. Ces nouvelles LEDs de 60 W font écho à ce qui se fait actuellement dans les washs de cet acabit, mais ont aussi l’intérêt d’offrir une surface plus transparente afin de faire ressortir l’effet waouh de ce projecteur, l’éléphant au milieu de la pièce, j’ai nommé son effet Aura unique en son genre, composé de douze demi-branches de LEDs de 4 W RVBB, qui font fortement penser à des filaments de tungstène. Cet effet est pixellisable, que ce soit via des effets pré-enregistrés, certains modes DMX, ou via le système P3 maison de Martin. Et on n’oublie pas de dire que les sept LEDs principales bénéficient des mêmes fonctionnalités.