Martin Mac Viper XIP

11 Sep 2024 | n°502, Test Lumière & Vidéo

Impeccable, tout simplement

Certains projecteurs ont un succès commercial si grand qu’ils marquent des générations.
C’est clairement le cas du Mac Viper. Récemment, nous avons pu tester le Mac Aura XIP, renouvellement efficace du fleuron de Martin, sans savoir qu’une gamme entière était en préparation. En effet, avec le Mac Viper XIP que nous testons aujourd’hui, Martin passe la seconde dans sa gamme IP54, en prenant encore une fois le contrepied de ses concurrents avec une approche innovante de la protection.

On prend les mêmes et on recommence ?

C’est la première question que l’on se pose avec cet héritier du Mac Viper. Comme je l’ai déjà dit dans ces colonnes, rien ne ressemble plus à un projecteur Martin qu’un autre projecteur Martin. Mais les évolutions sont bien présentes sur ce dernier modèle, subtiles en surface mais profondes quand on s’y intéresse un peu.

Pour commencer, on retrouve bien sûr les quatre poignées si pratiques, notamment les deux sur le dessus du projecteur. Et c’est tant mieux pour transporter les 37 kg de la machine. Quand on suit leur prolongement, on peut aussi voir que les plastiques sont de plus bel aspect que sur le premier Viper. Deux grandes trappes sur les côtés permettent d’accéder à des filtres à poussière innovants permettant le passage de l’air mais pas de l’eau. À l’arrière de la tête, on trouve le bloc de refroidissement siglé du logo Martin. Beaucoup de petits trous sur la coque et autour de la lentille nous interpellent. Tous ceux-ci concourent au design unique que Martin a choisi pour son étanchéité : plutôt que d’exclure entièrement l’eau du projecteur, il la laisse passer à l’intérieur sans qu’elle ne puisse atteindre les zones sensibles. On en reparlera au démontage, mais des rigoles permettent de canaliser l’eau vers des points de sortie définis par les designers, pour conserver la légèreté des coques en plastique et limiter le nombre de joints.

mac viper x ip

La base est beaucoup plus large que haute, avec d’un côté un filtre à poussière, et de l’autre, comme toujours chez Martin, la connectique et l’écran.

Si le Viper ne proposait que du DMX et une entrée PowerCon, cet XIP est équipé d’une connectique moderne complète, DMX cinq broches, Ethernet et alimentation en True1, le tout en In/Out. C’est rare sur un gros spot comme celui-ci de disposer d’une sortie True1, et en prestation on a tendance à brancher les machines sur des lignes séparées, mais on apprécie la praticité.

On retrouve le désormais traditionnel écran à cristaux liquides noir et blanc, et l’interface à quatre touches très efficace du constructeur danois.

Pour terminer, sous le projecteur sont situés huit camlocks et deux anneaux pour élingue.

Source et optique

Il y a peu, nous testions le Mac Ultra Performance, haut de gamme de Martin, qui dispose d’une matrice de 84 LEDs de 20 W pour un total de 1 680 W, mais bridée à 1 150 W. Martin réitère cette méthode avec ici une matrice de 55 LEDs de 20 W, soit 1 100 W, mais donnée pour 760 W. Ces LEDs sont divisées en six zones, qu’il est possible d’allumer individuellement ou via des effets d’oscillation pour créer des visuels intéressants.

La grande force de ce Viper XIP, c’est aussi l’optique, avec un zoom de 5,7° à 51° et une étale très travaillée (on va vérifier tout ça bien sûr).

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