SONO Mag : Donc le nom de ta boîte, c’est Chirac Design ? Nicolas Riot : Oui ! Avec mon collègue Romain Drone, on cherchait un nom technique, genre Focus machin, Design truc, mais ça ne nous plaisait pas. On ciblait les Américains, on leur a demandé ce qu’ils connaissaient de la France, ils ont répondu « Chirac ». Et voilà !

■ Nicolas, comment un Français se retrouve à ta place avec le staff de Marilyn Manson en tournée mondiale ?

N. R. : Je tournais avec Ultra Vomit, ça c’était le début. Et nous nous sommes retrouvés avec Gojira en tournée mondiale, ça se passait bien. Du coup, j’ai commencé à faire des remplacements sur le light de Gojira, et puis en fait j’en ai hérité. Et un jour on m’appelle : « Tu veux tourner avec Marilyn Manson pour un remplacement, c’est la semaine prochaine ? » Je ne connaissais même pas les morceaux. Au début ça a été terrible. Le mot, c’est infernal. Le production manager m’a dit : « Tu es prêt pour le chaos ? Il aime ça, ça le fait vibrer ! » J’ai fait comme pour Gojira, des mouvements tout le temps… Mais Marilyn a détesté. A la fin du concert, il a dit à la prod « il change ses lumières ou je le poignarde et je le vire ». L’horreur ! Au deuxième concert, il m’a appelé à l’intercom et j’ai entendu : « This is Marilyn, your mighty God. It’s good. Not great but good. »