Micro de chant, Yamaha YDM 505/707

9 Juil 2025 | n°511, Test Son

Des challengers bien placés

Pour cette récente incursion de Yamaha dans le domaine des micros de chant dynamiques pour la scène, la marque propose deux modèles proches et complémentaires : l’YDM 505, cardioïde, et l’YDM 707, supercardioïde. Qu’apportent-ils dans un domaine où l’offre ne manque pas, et où un standard absolu existe ?

Yamaha est depuis longtemps un acteur majeur de l’audio professionnel, des consoles de mixage aux enceintes acoustiques, des processeurs numériques aux amplificateurs, et même, assez récemment, aux casques d’écoute. En revanche, on n’associe pas forcément la marque aux microphones, même si certains se rappellent peut-être les modèles pour instruments et voix de la série MZ dans les années 1990… Aujourd’hui, le catalogue propose plusieurs micros USB plutôt destinés aux adeptes du podcast, mais aussi deux modèles dynamiques pour chant, de la série YDM (comme Yamaha Dynamic Microphone) : les 505 et 707, que nous vous présentons aujourd’hui.

Le bon choix

On trouve des micros « de chant » à partir de 20 €, voire moins. Pourtant, s’il est un outil sonore pour lequel il ne faut pas lésiner et prendre son temps lors du choix, c’est bien celui-là ! Les sources de problèmes avec un micro trop bon marché peuvent être multiples : sensibilité aux plosives, au larsen, bruits de manipulation et surtout couleur sonore. Sur la voix d’un chanteur, pas de place pour un bas-médium empâté ni pour un aigu terne ou, au contraire, strident. Au niveau de la conception électro-acoustique et mécanique, les solutions existent. Il faut le savoir-faire technique pour les implémenter, et leur utilisation raisonnée débouche sur un certain coût. Sans vouloir être élitiste, en dessous de 100 €,
pas de quartier !

Yamaha se place d’emblée dans ce segment de marché exigeant mais pas hors de prix : l’YDM 505 est proposé aux alentours de 120 € TTC, l’YDM 707 vers 170 €. Le corps métallique est de forme identique pour les deux micros (il ressemble à celui d’un Sennheiser e935/945 par exemple), et arbore les trois diapasons typiques, simplement peints sur le 505, gravés sur le 707.

La finition est élégante, mais la couleur diffère : argent pour le 505 (disponible en version avec interrupteur, YDM 505S, théoriquement un peu plus chère), noir ou blanc pour le 707 B ou W, qui se distingue par un petit anneau d’alu brossé au niveau de l’embase XLR. Nous ne l’avons pas vu en vrai, mais sur les photos, un micro blanc, c’est très inhabituel et classieux…

La prise en main des modèles presque jumeaux est très bonne, l’équilibre parfait, l’impression qualitative évidente. Les deux YDM sont livrés dans une boîte en carton contenant, comme les références du marché, une housse souple à fermeture Éclair, une pince plastique gravée des trois diapasons et adaptateur de filetage 3/8’’ vers 5/8’’.

Les grilles de remplacement sont disponibles facilement, à moins de 30 € : c’est un plus lors d’une utilisation sans pitié sur scène.
On dévisse la grille sans arrière-pensée : les filetages sont nets, s’engagent bien et se vissent sans accident jusqu’au bout, preuve d’un usinage de qualité – apparemment un détail, mais il nous est arrivé, même sur des références connues, de devoir nous y reprendre à plusieurs fois pour effectuer cette manipulation pourtant assez simple.

On s’aperçoit que la fixation de la capsule dynamique est assez souple, presque articulée. La membrane elle-même est protégée par une couche de mousse, et la grille de protection, aux mailles plutôt denses, est elle aussi doublée de mousse.

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