MONTREUX JAZZ FESTIVAL

Un article de
Gisèle Clark
Happy Anniversary !
Il est des anniversaires qui comptent beaucoup pour nos métiers du spectacle. Celui du Montreux Jazz Festival, qui soufflait cette année cinquante bougies, en fait partie : l’occasion pour nous d’évoquer cet événement à la réputation planétaire.
Fondé en 1966 par le regretté Claude Nobs, le MJF est passé de débuts assez modestes à l’un des principaux festivals de musique dans le monde. Certes, il est aussi devenu – on doit l’admettre – une grosse machine marketing, mais pour l’heure, restons dans le domaine de la musique.
UNE RENCONTRE DÉCISIVE
Claude Nobs a débuté sa carrière à l’office du tourisme de Montreux. Une visite à New York et sa rencontre avec le producteur Nesuhi Ertegun, du label Atlantic Records, sera son sésame vers les têtes d’affiche, dont Aretha Franklin, que Claude fera venir en Europe pour la première fois. A trente-et-un ans, il est nommé directeur de l’Office de Tourisme et avec ses collègues René Langel et Géo Voumard, il organise la toute première édition du MJF en 1967 au casino de la petite station touristique. Il est nécessaire de rappeler qu’à cette époque, les festivals étaient rarissimes. Montreux, station lacustre plutôt guindée, n’évoquait pas particulièrement la musique. Pourtant, le succès fut immédiat, peut-être à cause du jazz, discipline musicale dite sérieuse. Le festival a très vite attiré les maîtres du genre, et la liste des artistes qui s’y sont produits est longue. Au fil des éditions, Claude Nobs, lui-même harmoniciste, affichant un goût prononcé pour le blues et ses dérivés jazz-rock et rock-blues, a élargi la programmation en invitant des artistes rock tels que Ten Years After, Jethro Tull, Carlos Santana, Jimi Hendrix et bien d’autres, tout en continuant à satisfaire les amateurs de jazz.
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