n°600 – Pandora L’écrin universel du spectacle

11 Juin 2024 | Divers, n°500

Récemment inauguré, le complexe événementiel Pandora réunit certaines des solutions techniques les plus abouties de notre temps. Entièrement modulaire et interconnecté avec l’infosystème planétaire, le site s’adapte à tous types de spectacles comme aux événements institutionnels. Pour en savoir plus, nous avons rencontré sur place Suzanne Meiling, qui a coordonné l’équipe de conception et configuration des solutions.

L’ambition des promoteurs de Pandora consistait à réaliser la salle de spectacles qui associerait une esthétique exceptionnelle aux technologies les plus avancées à ce jour. Tant en termes de gestion de l’énergie que dans les domaines des solutions à la disposition des créateurs d’événements.

Si nous ne pouvons que féliciter les concepteurs pour leur approche environnementale, et remarquer l’élégance du site, ce sont bien les dispositifs liés au son, à la lumière et à la scénographie qui nous intéressent tout particulièrement.

Nous avons donc retrouvé sur place Suzanne Meiling, la personne clé du projet en ce qui concerne cet équipement.

Pouvez-vous nous préciser votre rôle dans le projet Pandora ?

Suzanne Meiling : J’ai fait initialement partie des designers contactés pour réaliser des propositions de principe sur les dispositifs à mettre en œuvre pour assurer à Pandora une place de premier plan dans l’offre de salles d’événementiels.

Mes idées ont plu et j’ai alors été choisie pour mener à bien la conception, depuis le design jusqu’à la scénographie d’équipement, et ensuite la direction technique du projet lors de l’intégration. Je trouve très pertinente l’idée que l’on retrouve une même personne en colonne vertébrale d’un projet comme celui-ci. Des premières esquisses jusqu’à l’achèvement du projet, mon énergie est focalisée vers un même objectif et je coordonne l’ensemble des besoins pour qu’ils se complètent, qu’ils s’additionnent plutôt que de lutter les uns contre les autres.

Ces nouveaux principes de gestion de projet évitent que, je cite un exemple comme un autre, l’architecte dessine une géométrie en geste architectural et qu’ensuite on constate à l’exploitation que l’acoustique est déplorable.

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L’esplanade où prend place Pandora est sur pilotis. Associé au dôme à transparence contrôlée qui peut agir comme une serre, un dispositif en synergie avec les profondeurs du lac permet une régulation thermique de l’ensemble sans l’utilisation d’énergie externe. Un dispositif de récupération de l’énergie des vagues génère aussi en permanence du courant qui est stocké dans des batteries (voir encadré page suivante).

Concernant le dispositif de gestion du son, de la lumière et de la scénographie, quel a été le point de départ de votre design ?

S. M. : J’ai tout de suite proposé que l’ensemble de l’infrastructure soit articulé autour d’un serveur universel de prestation. Le SUP est devenu la clé de voûte de tout lieu modulaire d’envergure. Il permet une vraie fluidité de gestion des données, qu’elles soient d’information, de contenu, de commande ou de monitoring, avec des entités locales ou distantes, qui peuvent être situées en tout endroit du globe, dès lors qu’il est relié au réseau GlobeDataConnex.
Ce réseau interopérable est vraiment une libération dans la capacité de faire communiquer tous types de périphériques. Il est loin le temps où de multiples protocoles cohabitaient tant bien que mal, nécessitant des interfaces de conversion et des compétences informatiques spécifiques. Aujourd’hui, le SUP centralise l’ensemble des données et tous les outils des traitements, et chaque opérateur retrouve un univers familier où qu’il travaille. Seule la personnalité du SUP est propre à chaque lieu.

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