1re partie : quels produits, quelles précautions ?
Omniprésents sur la plupart des scènes, les micros de prise de son agissent en maillons essentiels de la chaîne audio, à l’origine de la matière sonore. Ils sont cependant soumis à rude épreuve.
On les manipule, on postillonne dessus, ils subissent l’humidité, la poussière, les chocs…
Pour qu’ils conservent longtemps leurs qualités initiales, il est possible de les bichonner comme ils le méritent.
Qu’il recherche la fidélité sonore à la source initiale ou qu’il les ait choisis pour une coloration spécifique, chaque technicien son connaît la signature sonore des micros qu’il utilise. Il sait sur quelle source il peut les placer, avec quelles limites et pour quel résultat.
D’où que proviennent les micros, chacun aime qu’ils soient en bon état, qu’ils sonnent comme les autres modèles de même référence et qu’ils soient exempts de germes ou microbes susceptibles d’induire des problèmes sanitaires au sein de l’équipe artistique et technique.
Salive et postillons, rouge à lèvres, fumée de cigarette, poussière, nous allons voir comment entretenir les micros face à ces effets du milieu.
L’opérateur et l’environnement
Avant même de penser à entretenir le matériel, chacun doit se nettoyer les mains. À l’eau et au savon, en frottant bien et longtemps avant de se sécher avec un linge qui, lui aussi, doit être propre. L’idéal est de terminer par une désinfection chimique à l’aide d’une solution telle que décrite dans les prochains paragraphes.
Même si cela va de soi, le nettoyage du matériel devra se réaliser dans un environnement propre et sec, à l’abri de la poussière et des particules diverses. Le plan de travail sera plutôt souple et son profil de surface permettra d’éviter que les micros ne roulent ou s’entrechoquent, voire finissent brutalement au sol.
Nettoyage ou désinfection ?
On entend par nettoyage le fait de laver physiquement le capteur avec de l’eau et du savon. On peut ainsi éliminer la saleté, la graisse, la poussière… et certains germes.Désinfecter implique d’éradiquer les germes à l’aide d’u
n agent chimique comme l’alcool isopropylique, ou plus précisément, une solution d’alcool isopropylique diluée. Ce qui prolonge le temps de désinfection en évitant la rapide évaporation de l’alcool.
Certains utilisent du spray Lysol, mais il doit être évité sur les surfaces de finition nickelée. Il est aussi possible de recourir à des lingettes désinfectantes Clorox.
Solutions de nettoyage et désinfection
Pour préparer son liquide détergent, il suffit de dissoudre du savon désinfectant ou du liquide vaisselle dans l’eau dans une proportion de 0,5 %, ce qui équivaut à une cuillère à café de savon pour un litre d’eau. Ne pas utiliser de détergent pour nettoyer le linge, les toilettes… seuls le savon et le liquide vaisselle sont pertinents.
Pour réaliser son liquide désinfectant, diluer de l’alcool éthylique ou isopropylique à hauteur de 70 % pour 30 % d’eau. Il existe aussi des mélanges d’alcool isopropylique à 70 % directement disponibles dans le commerce.
Pour les deux produits, ne préparez que la quantité suffisante à vos besoins en entretien, et ne conservez pas les restes des solutions.
Avertissons dès à présent que si le liquide détergent dilué peut se manipuler sans grandes précautions, il n’en est pas de même pour le désinfectant. Porter des gants et travailler dans un site aéré est impératif. Évitez aussi à proximité tout élément pouvant enflammer de liquide.