Orfeo et Majnun à Aix-en-Provence
Un opéra sur le cours Mirabeau
Créé en 1948, le Festival d’Aix-en-Provence, qui fêtait cette année ses soixante-dix ans, est aujourd’hui l’une des plus grandes manifestations européennes d’art lyrique. Cette édition était marquée par un opéra participatif sur le cours Mirabeau avec une programmation exceptionnelle. Transformer la moitié de la plus belle artère d’Aix avec ses fontaines et ses platanes en théâtre à ciel ouvert fut la mission confiée à Texen, partenaire historique du festival, qui fait partie des premiers prestataires en France à s’équiper de la console Yamaha Rivage PM7 avec les nouveaux RIOD2 et le rack Twinlane Rupert Neve RPIO222 soixante-quatre canaux. Nous avons assisté à la dernière répétition, la veille du grand jour
Pour sa dernière saison, Bernard Foccroulle, en poste depuis 2007, avait manifesté le désir de monter un opéra participatif. Ce fut chose faite avec Orfeo et Majnun. Créé au théâtre de La Monnaie (Bruxelles) le 29 juin 2018, et conçu par l’artiste Airan Berg sur un livret de Martina Winkel, l’opéra Orfeo et Majnun est un projet européen qui fait se rencontrer sur scène le mythe grec d’Orphée et Eurydice et la légende perse de Leila et Majnun. L’œuvre a été composée par Dick van der Harst pour la partie anglaise de l’opéra, Moneim Adwan pour la partie arabe du livret et Howard Moody pour le chœur. Ce projet se déclinait en deux temps, une parade à travers la ville le 24 juin en préambule de l’opéra, lequel fut joué ensuite sur le cours Mirabeau le 8 juillet.
FIDELES
La collaboration entre l’entreprise aixoise Texen avec le festival ne date pas d’hier. Elle a débuté en 1997, et prendra toute son ampleur à partir de 2006. Flashback : pour son jubilée de départ, le directeur Stéphane Lissner, qui quittait Aix pour la Scala de Milan, offrait à sa ville un concert en plein air dans le décor naturel des carrières de Puyloubier, au pied de la montagne Sainte-Victoire. Ce concert gratuit, organisé dans le cadre de l’année Cézanne 2006, mettait en scène le Berliner Philharmoniker dirigé par Sir Simon Rattle, avec au programme la 5e symphonie de Malher, qui attira douze-mille-cinq-cents spectateurs. François Mondié, de Texen, se souvient : « C’était l’époque où l’offre commerciale de Yamaha commençait à englober les attentes de nos amis théâtreux, avec la gamme M7CL. Nous avons donc essuyé les plâtres avec notre machine, dans laquelle Yamaha avait un tout petit peu sous-calibré une demi-douzaine de diodes qui, par très forte chaleur, pouvaient “brûler” et mettre la console en carafe ! Nous étions dans le lot de cette toute première série, et sans faire de vagues, une nuit, discrètement, nous avons “opéré la console à cœur ouvert” pour changer ces composants entre deux répétitions. Avec un patch d’environ quatre-vingt-dix micros, on ne pouvait pas prendre de risque ! »
DANS LA RUBRIQUE SON, LIRE AUSSI...