Prises, fiches et embases de puissance

11 Juin 2024 | n°500, Tutoriel

Formats et caractéristiques

Si, dans le domaine domestique, les caractéristiques de l’énergie électrique disponible sont assez « standard », dans l’univers du spectacle et de l’événementiel, la distribution de l’électricité est assurée via différents formats de connexions, en fonction du type et de la valeur de l’énergie qui transite par les câbles.

L’utilisateur domestique français dispose, chez lui ou à son bureau, d’une tension de 230 V, et d’un courant disponible allant généralement jusqu’à 16 A ou 20 A sur les prises de courant.

Certaines connexions dédiées, comme pour des plaques de cuisson ou une VMC, seront calibrées différemment, mais sans que l’utilisateur n’ait à en faire le choix. C’est l’électricien assurant l’installation qui l’a réalisé pour lui.

Les installations domestiques sont prévues pour être utilisées par tout un chacun, sans compétences particulières en électricité.
Dans le spectacle, l’approche de la distribution électrique est fondamentalement différente. D’une part, elle va véhiculer des quantités d’énergie souvent très supérieures à celles utilisées en domestique. D’autre part, elle revêt un caractère éphémère, lié aux besoins d’un événement spécifique, et sera démontée à l’issue du spectacle. Enfin, elle utilise suivant les besoins et les appareils différents formats de courant électrique, de type monophasé, triphasé ou tetrapolaire.
Au même titre que l’accroche levage, le son ou la lumière, l’aspect électricité répond à la logique de prototype dédié à un événement particulier, dans un lieu spécifique.

Les formats de l’énergie électrique en événementiel

En courant alternatif, la norme NF C 18-510 qualifie de basses tensions (BT) les valeurs allant de 50 à 1 000 V. Notre 230 V domestique en fait donc partie. Pour le triphasé, les valeurs mises en œuvre vont jusqu’à 400 V, nous sommes donc toujours dans la catégorie des basses tensions.

Monophasé ou triphasé ?

La grande majorité des énergies électriques produites dans le monde le sont via des générateurs rotatifs entraînés par une énergie mécanique (force de l’eau en hydroélectricité, moteur à explosion pour les groupes électrogènes, pression de la vapeur dans les turbines des centrales nucléaires ou à charbon…).
Ces générateurs, dénommés alternateurs du fait qu’ils produisent du courant alternatif, possèdent trois enroulements, aussi appelés phases, ce qui a conduit à la dénomination « triphasé ». Ces trois enroulements sont réunis en un point qui va constituer le point neutre, relié au conducteur de neutre. Entre ce point neutre et l’autre extrémité de chaque enroulement, on retrouve la tension alternative de 230 V efficace.

La tension monophasée fournie au plateau est donc issue de générateurs triphasés. En fonctionnement normal, une ligne triphasée délivre trois tensions sinusoïdales de fréquences identiques (50 Hz sous nos latitudes), et de même amplitude. Ces trois tensions sont, dans un fonctionnement idéal, déphasées entre elles d’un angle correspondant à un tiers de cercle, soit 360°/3 = 120°.

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