Robe Esprite
Avoir bon Esprite
Robe est l’une des dernières marques à produire une grande partie de ses machines en Europe. C’est aussi l’une des rares à ne pas avoir été rachetée par un gros groupe industriel. Cela ne l’empêche pas d’être un acteur majeur du marché mondial qui collectionne les succès, avec les BMFL ou autres Megapointe. Voyons donc si l’Esprit(e) de la firme de Josef Valchar, PDG fondateur de la marque, a produit un nouveau best-seller.
LE SAINT-ESPRITE
Tout d’abord, d’où vient ce nom qui me pousse à créer des jeux de mots un peu douteux ? Il s’agit en fait du début d’une nouvelle ère chez Robe. Cette appellation répond à la dernière nomenclature que le fabricant tchèque met en place afin que le nom de toutes les machines finisse par « te », pour « Tranferable Engine ». Les moteurs LED sont en effet interchangeables, et ça, c’est une vraie nouveauté. Mieux encore, c’est une exclusivité que propose le groupe.
A peine remis de cette innovation – que vos instigateurs préférés avaient découverte en avril dernier à Francfort, sans pouvoir rien en dire pour cause de clause de confidentialité –, nous avons tout de suite été frappé par la légèreté de l’Esprite, un vrai poids plume ! Moins de 30 kg, c’est une redoutable performance. Dans cette gamme, la concurrence flirte plutôt avec les 35 kg. Cela se traduit par une base assez petite pour une machine de ce type et un profil assez effilé. Puisqu’on en est là, autant faire le tour de la bête avec, d’un côté, le désormais classique écran tactile, baptisé « RNS2 », pour Robe Navigation System 2, en couleur. Quatre boutons de navigation sont également prévus pour les allergiques au tactile.
A droite de l’écran, un port USB A pour la mise à jour des programmes et, de chaque côté, un ventilateur en extraction afin d’extraire la chaleur accumulée dans le ballast électronique. A gauche, on trouve naturellement les deux grilles de ventilation, protégées par des filtres à poussière, et, au centre, la connectique. Nous sommes un peu étonnés de trouver deux XLR trois broches, ce qui est un peu en contradiction avec le positionnement haut de gamme de l’Esprite. Un clin d’œil de Robe à son époque de fabricant OEM ?
La lyre est assez mince et esthétique, avec ses deux E au prolongement courbé qui supportent le corps assez lisse du projecteur, et même complètement plat vu de derrière. Normal, car le moteur LED est refroidi par trois ventilateurs de part et d’autre (haut et bas), et c’est là que se situent les ailettes laissant passer l’air.
Vue de face, la lentille, d’environ 150 mm, donne la sensation d’être prête à libérer une bonne quantité du flux lumineux du moteur de 650 W de LEDs blanches. Le bord crénelé nous indique un travail porté sur l’anti-halo, mais il faudra attendre la prochaine version de lentille pour pouvoir vraiment juger la qualité du faisceau. Pour l’instant, notre version présente une légère irisation avec une fuite de lumière sur le côté quand on sort du mode Full Wide. Ce problème sera corrigé très rapidement par Robe.
Un article de
Frédéric FAYARD
Un article de
Benjamin bertout
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