Rouge ou regard sur la scénographie sonore
Un article de
Gisèle Clark
DANSE HIP-HOP
Depuis le temps que le son multicanal se pratique en live, certaines questions reviennent régulièrement dans les colloques et forums de discussions au sujet du positionnement des sources. Doit-on suivre des règles définies et si oui, lesquelles, ou peut-on laisser libre cours à son imagination ? Est-ce que notre conditionnement auditif doit se limiter à la direction du visuel, donc à écouter ce qu’on voit, ou au contraire à proposer des options différentes, une autre ouverture d’esprit sur le son ?
Autodidacte et « même pas musicien ! » (sic), Fabrice Tison se positionne entre l’artistique et la technique. Depuis ses débuts en 1995 avec Yann Tiersen – lorsque l’artiste lui demande, en décembre 2002, de sonoriser sa tournée avec l’orchestre symphonique Synaxis, il rétorque « et pourquoi on ne ferait pas ça en multicanal ? » (il fallait à l’époque une bonne dose d’inconscience et/ou de bravoure) – il a suivi son chemin dans l’expérimentation immersive. Toujours est-il que deux décennies plus tard, avec un beau palmarès à son actif, il aime toujours relever des défis, même si les deux tiers des prestations qu’il effectue se font en sonorisation traditionnelle. Lorsque Mickaël Le Mer le contacte pour réaliser le son du spectacle Rouge de la compagnie S’Poart (prononcer Espoir), il accepte avec enthousiasme d’accompagner cette troupe de sept danseurs sur une tournée qui les mènera dans toute la France, mais aussi en Russie, à deux pas du mythique Bolchoï. Pour notre part, c’est à la Maison de la danse, à Lyon, que nous l’avons vu à l’œuvre.
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