SAE Institute Paris
Des compétences par la pratique
Fondé en 1976, le groupe SAE Institute possède une cinquantaine d’écoles à travers le monde. Le campus parisien, qui a vu le jour en 1993, propose des programmes de formation en audio, film, conception de jeux vidéo et industrie musicale. Située entre la porte d’Aubervilliers et La Plaine Saint-Denis, l’école accueille jusqu’à 850 étudiants par an et met à leur disposition des installations et équipements professionnels au service du développement de leurs compétences techniques.
L’une des particularités de SAE Institute est d’offrir des programmes de formation similaires dans l’ensemble de ses campus européens. Ces cursus s’appuient, entres autres, sur les programmes de Bachelor (bac+3 en deux ans), dispensés en collabo–ration avec un partenaire de longue date, l’université du Middlesex de Londres. La filiale française propose également un master musique et production musicale en partenariat avec l’UPEM (université Paris-Est Marne-la-Vallée).Cette homogénéité des enseignements évolue sous la bienveillance de Nicolas Verastegui et Natalie Berkman, respectivement directeur et directrice pédagogique du campus pari–sien, et permet notamment des Erasmus entre les différents établissements du groupe. Après de gros travaux en 2018, la surface des locaux de SAE Institute Paris a doublé. L’école cumule désormais huit studios, un amphithéâtre, un plateau de tournage et bien d’autres équipements.
UN AMÉNAGEMENT MODULABLE
L’apprentissage est partagé entre les cours, les ateliers pratiques, souvent en studio et toujours avec un intervenant, et des sessions de travaux pratiques autonomes. Les étudiants organisent ainsi leur emploi du temps en fonction de leurs contraintes et sont libres de réserver les studios pour travailler sur des projets donnés en cours ou personnels. Le jour de notre visite, nous sommes reçus par Ramy Attallah, responsable des formations Audio. « SAE a fait le choix de s’éloigner de l’enseignement classique pour s’orienter vers les musiques actuelles. Nous ne sommes pas dans la nostalgie du passé, mais nous ne la négligeons pas pour autant. Nous dispensons certaines bases, comme l’utilisation de l’analogique. S’il nous paraît important de maintenir cet aspect, l’objectif final de nos formations est d’offrir aux participants une grande polyvalence, indispensable sur le marché du travail. Après leur apprentissage, il faut qu’ils puissent bosser dans n’importe quelle branche ! Le monde du studio, dorénavant très fragile et saturé, est devenu un domaine dans lequel les places sont rares. Mais l’idée est de leur faire comprendre que les logiciels ne sont qu’une émulation de ce qui se faisait avant, avec cependant moins de contraintes grâce au numérique, car il est important d’aller vers les nouvelles technologies. Nous préférons laisser le côté “old school” à d’autres pour nous concentrer sur les attentes de l’industrie. »
LA PRODUCTION MUSICALE
Dans l’offre SAE, les formations Electronic Music Producer (EMP) et Urban Music Certificate (UMC) ont le vent en poupe. La première est dédiée à la production de musique électro et la deuxième à la musique urbaine. Elles ont la particularité d’être de courte durée et ont lieu le soir, permettant d’être cumulées avec une activité professionnelle en journée. Ramy nous expose un découpage des formations en plusieurs modules, dont la Composition sur MAO, en commun avec le programme des Bachelors, par exemple. Les sujets abordés vont de l’organologie, la synthèse sonore, la composition, le mix et l’arrangement aux logiciels dédiés à la composition musicale, comme Ableton et Logic.
Un article d'
Emily TUIL
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